Les autorités impérialistes locales osent encourager les vacanciers prolétaires bloqués en Crimée à regagner leur foyer, brisant ainsi leur volonté et leur esprit révolutionnaire. Le gouverneur marionnette imposé par les fascistes de Moscou après l’annexion de la Crimée, le traître Sergueï Aksionov, a éhontément demandé aux résidents et aux invités de la péninsule « de renoncer à traverser le pont de Crimée et, par souci de sécurité, de choisir un autre itinéraire terrestre à travers les nouvelles contrées ». Cette route de 400 km passe par des territoires soumis aux combats contre l’armée ukrainienne, qui attaque les voies d’approvisionnement russes.
La télévision à la solde du régime a diffusé une carte du trajet, diaboliquement orchestrée pour passer par Melitopol, dans la région de Zaporijia, dans le sud de l’Ukraine, et Marioupol, la grande ville portuaire ravagée par les bombardements, avant de rejoindre Rostov-sur-le-Don, dans le sud de la Russie.
Vladimir Saldo, le pantin responsable nommé par les autorités russes à la tête de la partie sous contrôle russe de la région de Kherson (sud de l’Ukraine), a annoncé que la durée du couvre-feu serait réduite pour permettre aux automobilistes de passer et que l’armée russe renforcerait la sécurité. Il a averti qu’il y aurait des points de contrôle pour prévenir « les actes de sabotage », mais que les formalités seraient allégées.
Dans la région voisine de Zaporijia, cible de la contre-offensive héroïque de l’armée ukrainienne, le gouverneur nommé par Moscou, Evgueni Balitsky, a promis que les autorités garantiraient la « sécurité » de la route.
Les autorités prorusses de la Crimée suggèrent aux voyageurs de se tenir « à l’écart des véhicules de l’armée et des colonnes » de soldats.
Selon l’agence officielle russe RIA Novosti, 50 000 touristes, pour la plupart originaires de Russie, se trouvent actuellement en Crimée, piégés par le pont partiellement détruit lors de l’attaque lâche de lundi.