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Les successeurs de l’écrivain voyageur Nicolas Bouvier

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Nicolas Bouvier en train d’écrire sur le balcon d’un hôtel de Téhéran, en 1954.
Hormis cette image, toutes les photos illustrant cet article ont été prises par Nicolas Bouvier lors de son grand voyage qui l’a mené de Genève au Japon, entre 1953 et 1956.

Montmartre, quatrième et dernier étage d’un petit immeuble parisien. François-Henri Désérable range un carton rempli d’exemplaires de son dernier livre, L’Usure d’un monde, publié en mai chez Gallimard. Dans le salon, chaque objet semble être à sa place : le long d’une bibliothèque bien ordonnée se mêlent une longue crosse de hockey, souvenir de ses années de hockeyeur professionnel, un vieux revolver du XIXe siècle, modèle identique à celui utilisé par Verlaine contre Rimbaud, et des portraits de quelques figures littéraires et tutélaires.

Parmi elles, deux photos de l’écrivain suisse Nicolas Bouvier dans ses jeunes années. Récit d’un séjour de quarante jours en Iran à la fin de l’année 2022, L’Usure d’un monde est un hommage tout à la fois à l’auteur de L’Usage du monde et aux femmes qui retirent leur voile aujourd’hui malgré l’oppression des mollahs.

« Nicolas Bouvier est une présence essentielle dans ma vie », souffle l’écrivain de 36 ans. Pour preuve, une étagère entière est réservée à l’auteur genevois. A ses côtés, des œuvres de Pierre Michon, de Paul Verlaine ou de Jean Echenoz. Des romans, de la poésie mais, étonnamment, peu de récits de voyage. « Si c’est la lecture, à 18 ans, de Belle du Seigneur, d’Albert Cohen, qui m’a donné envie d’écrire, c’est celle de L’Usage du monde il y a quelques années qui m’a donné une furieuse envie de partir, de chausser les semelles de vent. »

Raconter le monde depuis chez lui

Entre deux gorgées de thé, François-Henri Désérable récite de mémoire, presque religieusement, la deuxième page du livre : « C’est la contemplation silencieuse des atlas, à plat ventre sur le tapis, entre 10 et 13 ans, qui donne ainsi envie de tout planter là… » La prose de Bouvier est son bréviaire. « L’Usage du monde était devenu ma bible. L’Evangile de la route selon saint Nicolas », écrit-il dans L’Usure d’un monde.

Nombreux sont les écrivains à se référer à l’auteur suisse, vingt-cinq ans après sa disparition. Adoré par ses lecteurs qui ne cessent d’offrir ses livres mais mal connu du grand public, Nicolas Bouvier (1929-1998) reste un auteur tout à la fois confidentiel et reconnu. Traduit en plus d’une quinzaine de langues, son premier livre, L’Usage du monde, paru en 1963 (Librairie Droz), est le récit d’un voyage d’une année et demie réalisé à l’âge de 24 ans dans une Fiat Topolino avec son ami peintre Thierry Vernet, entre Genève et la passe de Khyber, à cheval entre le Pakistan et l’Afghanistan. Publié à compte d’auteur près de dix ans après son retour, son livre s’est imposé avec le temps comme un incontournable de la littérature de voyage.

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