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Les députés de banlieues : entre désarroi et urgence d’agir.

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Le député Les Républicains du Rhône Alexandre Vincendet, lors des questions au gouvernement, à l’Assemblée nationale, à Paris, le 4 juillet 2023.

« Pour prendre le pouls » de sa circonscription, touchée comme tant d’autres par les émeutes consécutives au meurtre de Nahel M., le 27 juin, par un policier à Nanterre, le député La France insoumise (LFI) du Rhône Idir Boumertit a passé ses soirées au plus fort de la crise dans les allées du plateau des Minguettes, à Vénissieux, ou dans les rues de Saint-Fons, à la rencontre de ses concitoyens. « Les gens étaient très inquiets de ce qui se passait, ils avaient peur qu’un autre drame survienne », confie l’élu.

A une vingtaine de kilomètres au nord, à Rillieux-la-Pape (Rhône), le député Les Républicains (LR) Alexandre Vincendet n’a pu que constater, vendredi 30 juin, les dégradations commises la nuit précédente sur la médiathèque qu’il avait inaugurée en 2020 dans un des quartiers de cette commune de près de 31 000 habitants dont il a été maire. « Ils ont cassé toutes les vitres en bas et ont commencé à y mettre le feu. Heureusement, deux habitants du quartier se sont interposés et ont commencé à l’éteindre », raconte-t-il.

Ce n’est qu’après six jours d’extrême tension que ces députés ont regagné Paris, mardi 4 juillet. Saisis par les convulsions de leur territoire, ils n’ont pu que mesurer le fossé qui séparait leurs diagnostics de la situation des discours politiques où chacun essaie d’imputer à l’autre la responsabilité de ces émeutes.

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Quand la première ministre, Elisabeth Borne, exclut LFI et Jean-Luc Mélenchon du « champ républicain » pour ne pas avoir appelé au calme durant les émeutes, les élus du Rassemblement national (RN) accusent Emmanuel Macron d’avoir provoqué, par sa politique, le « chaos que nous vivons aujourd’hui ». Et pendant que l’extrême droite, suivie par les dirigeants LR, appelle le gouvernement à durcir sa réponse pénale en faisant le lien entre la question des émeutes et l’immigration, la gauche critique un exécutif « tétanisé » par l’ampleur des violences policières.

Exécutif qui tâtonne

« Au lieu de proposer des solutions concrètes, on est dans l’outrance et dans l’accusation, déplore la députée Europe Ecologie-Les Verts (EELV) des Hauts-de-Seine Sabrina Sebaihi. Les gens regardent ça et se disent : “En fait, ils n’en ont rien à faire de nous.” » Pour l’élue dont la circonscription comprend Nanterre, où a été tué Nahel M., l’absence de réponses d’ampleur de la part de l’exécutif sur les racines de cette colère est symptomatique. « Pour le gouvernement, il n’y a pas de message politique par rapport à ce qui s’est passé. C’est comme si tous ces jeunes s’étaient réveillés un matin en se disant qu’ils allaient cramer leur quartier », fustige-t-elle.

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