Connect with us

Francais

Les adversaires des mégabassines organisent un “convoi de l’eau” pour renouer le dialogue

[ad_1]

Vue aérienne de la mégabassine de Sainte-Soline (Deux-Sèvres), le 11 avril 2023.

Près de 700 militants à vélo annoncés, accompagnés d’une dizaine de tracteurs… Le « convoi de l’eau », qui doit s’élancer vendredi 18 août en milieu de journée de Lezay, petit village des Deux-Sèvres voisin de Sainte-Soline, est déjà une « victoire » pour les organisateurs. Il s’inscrit selon eux « dans le sillage des convois et marches historiques et finalement victorieuses » du Larzac, en 1973 et 1978, et de la zone à défendre de Notre-Dame-des-Landes, en 2015.

Le vocabulaire employé ces derniers jours révèle l’état d’esprit des opposants aux projets de mégabassines dans les Deux-Sèvres, la Vienne et la Charente-Maritime, confortés par une série de décisions favorables. La plus importante est sans conteste la suspension – provisoire – par le Conseil d’Etat, le 11 août, de la dissolution des Soulèvements de la Terre, organisateur du « convoi de l’eau » avec le collectif Bassines non merci et la Confédération paysanne.

Au-delà du revers infligé au ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, cible des critiques du mouvement anti-bassines depuis les affrontements de Sainte-Soline le 25 mars, elle a eu pour effet de renforcer leur détermination. Un mois plus tôt, le 10 juillet, la Ligue des droits de l’homme a également rendu un rapport concluant à « un usage indiscriminé et disproportionné de la force » par l’Etat, accusant celui-ci d’avoir « entravé les secours » portés aux manifestants blessés – ce que contestent les autorités.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés La dissolution des Soulèvements de la Terre suspendue : un revers majeur pour Gérald Darmanin

Interdiction de manifester à Sainte-Soline

Plus embarrassant pour la Coopérative de l’eau des Deux-Sèvres, le porteur des seize projets de réserves d’eau à usage agricole dans les trois départements de l’ancienne région Poitou-Charentes, le comité de bassin Loire-Bretagne a voté, le 4 juillet, à la quasi-unanimité (une seule abstention sur 138 votants), une motion appelant à revoir le protocole signé en 2018, avec une nouvelle gouvernance territoriale, une plus grande transparence et l’assurance d’une « vraie transition agroécologique ». Le président du comité, Thierry Burlot, estime qu’un nouveau chantier de construction d’une bassine « ne ferait que remettre de l’huile sur le feu ». Reste à savoir si l’Agence de l’eau Loire-Bretagne suivra les préconisations du comité de bassin, dont le rôle est consultatif.

Le contenu du rapport rendu le 12 juillet par la mission d’information du Sénat sur la gestion de l’eau, présidée par le sénateur (Les Républicains) du Cher Rémy Pointereau, est plus prudent. Si les cinquante-trois propositions du texte plaident pour « un usage partagé de l’eau », les sénateurs refusent tout moratoire sur les retenues d’eau. C’est pourtant ce que persistent à réclamer les anti-bassines, qui en font l’une des revendications du « convoi de l’eau » à destination d’Orléans, où une mobilisation est prévue le 25 août devant le siège de l’Agence de l’eau Loire-Bretagne, avant une « surprise » finale le lendemain, à Paris.

Il vous reste 45.73% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

[ad_2]

Continue Reading
Advertisement
Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Copyright © 2019 - Le Collectif BI-TON