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Le mariage, un concept différent entre la France et les États-Unis

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Retrouvez tous les épisodes de la série “Ma France, mon Amérique” ici.

“Mon mari n’a aucun défaut”, me dit une amie française, Claire, lors d’un déjeuner en ville. C’est bizarre. Je connais le mari de Claire, et je n’aurais pas de mal à lister cinq ou six choses qui ne vont pas. Mais une autre amie mentionne une déclaration similaire de son petit ami français: “Je t’aime pour tes défauts.”

Lire aussi le décryptage: En couple, célibataire : êtes-vous dans la norme des Français ?

Pour l’Américaine exilée à Paris que je suis, voilà un petit moment d’étonnement, voire d’incrédulité, face à nos différences culturelles – comme l’obsession pour l’écriture cursive à l’école ou les deux semaines de vacances toutes les six semaines. Sous une forme ou sous une autre, je retrouve cette notion d’aimer quelqu’un pour ses mauvais côtés dans les films, les magazines et même dans les paroles de chansons françaises. Ici l’idée représente une sorte d’idéal romantique. Tout le monde n’y adhère pas, mais c’est une question légitime au sein de chaque couple.

Mon compagnon est britannique et, quoique j’admire la sûreté de son jugement quand il s’agit de politique ou pour cerner le caractère des gens, ses défauts me rendent folle, en particulier son incapacité à accomplir la moindre tâche pratique. Il lui est arrivé d’échouer à craquer une allumette pour les bougies de mon gâteau d’anniversaire. “Si un jour je te quitte, ce sera pour quelqu’un qui sait accrocher des rideaux”, lui dis-je un soir, du haut d’un escabeau au milieu du salon. Mes propres défauts semblent le rendre fou aussi. Nous sommes très forts pour accumuler du ressentiment l’un envers l’autre.

Adopter une approche “à la française” peut-il aider notre couple ? Je reste sceptique. La France compte beaucoup de divorces. Quoi qu’il en soit, mon approche “à l’américaine” du couple ne marche pas si bien que ça. Mon éducation m’a acclimatée à l’idée, relativement nouvelle, du mariage en tant qu’outil de développement personnel. Jusqu’aux années 1850, la plupart des Américains se mariaient dans le but de cultiver la terre ensemble et de garder les intrus à bonne distance. Avec l’arrivée de la civilisation industrielle, plus besoin de battre son beurre en famille ni de coudre ses propres vêtements : les gens se sont mis à s’unir aussi pour des raisons “sentimentales” comme l’amour, la passion, l’envie de créer des liens.

Entité sociale

Cette ère de l’accomplissement de soi s’est plus ou moins achevée au milieu des années 1960, selon le psychologue américain Eli Finkel, auteur de The All-or-Nothing Marriage (“le mariage tout ou rien”, Dutton, 2017, non traduit). Finkel montre que si nous choisissons encore un partenaire afin de nous aimer et construire un foyer – et partager le loyer -, nous souhaitons à présent qu’il contribue aussi à notre développement personnel, qu’il nous aide à prendre confiance en nous et qu’il partage notre “vision”.

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