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Daft Punk, deux robots mis en veille

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Retrouvez tous les épisodes de la série « La mémoire vive de Daft Punk » ici

Le contact avec les humains est rétabli le 22 février 2021. Pour annoncer, cette fois, que Daft Punk le coupe. Comme huit ans plus tôt, lors du lancement de la campagne autour de Random Access Memories, quatrième album studio des musiciens français, un post mobilise la communauté des fans sur le Web. Publié sur YouTube, il ne contient plus une image, mais une vidéo, précédée d’un titre inquiétant : Epilogue.

La scène a déjà été vue autrefois puisqu’elle provient de Daft Punk’s Electroma (2006), le film réalisé par le duo. Au milieu d’un désert californien, le robot au casque argenté, double androïde de Thomas Bangalter, se débarrasse de son blouson, puis présente son dos à son acolyte pour qu’il active un mécanisme d’autodestruction. Compte à rebours. Après une minute en temps réel, la créature explose. L’effet dramatique est accentué par la musique, le chœur final de la chanson Touch, titre de Random Access Memories, une coda répétant : « If love is the answer/You’re home » (« si l’amour est la réponse/tu es arrivé »). Ce mantra hippie n’est pas sans rappeler la conclusion du The End, des Beatles, un message d’amour tantrique lancé en 1969 avant leur séparation. Les dates « 1993-2021 » s’affichent ensuite sous deux mains métalliques formant un triangle, puis le robot survivant, casque d’or, s’éloigne au soleil couchant, comme dans un western hollywoodien. Dans Electroma, il s’immolait par le feu.

En pleine pandémie de Covid-19, la fin de Daft Punk est rapidement confirmée par leur chargée de communication américaine, Kathryn Frazier. Nulle explication n’est donnée sur les raisons. L’information fait le tour de la planète, de la BBC londonienne au quotidien colombien El Espectador. Aucune scission n’aura été autant relayée dans l’histoire de la musique populaire depuis le sabordage du groupe de britpop Oasis, en 2009, et, auparavant, le divorce des Beatles eux-mêmes.

Lire aussi la revue de presse : La séparation des Daft Punk vue de l’étranger : « C’est un deuil collectif qui transcende les goûts, les tribus, les factions »

Daft Punk est loué comme l’entité de musique électronique la plus importante et influente de ce premier quart de XXIe siècle. Dont il faut faire le deuil par un rebond vertigineux des ventes numériques et des écoutes en streaming. Ce réflexe nostalgique de consommation marque la fin d’une époque, comme le constate le quotidien allemand Die Zeit : « Tous ceux qui se sentaient encore jeunes aujourd’hui grâce à Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo sont désormais vieux. »

Dès lors, Random Access Memories devient le testament de Daft Punk. L’album qui aurait pu lui succéder était déjà un objet fantasmé. Début 2020, des feuilles de route de séances d’enregistrement au studio hollywoodien Henson apparaissent en ligne. C’est un faux grossier. L’arlésienne prête à toutes les rumeurs, alors qu’elle n’est liée à aucune obligation. « Il y a eu de la recherche et du travail, admet aujourd’hui Thomas Bangalter. De la même manière que des cinéastes peuvent travailler sur des films et le projet n’aboutit pas. Entre la sortie du dernier album et le moment où on s’est séparés, on a travaillé séparément et ensemble, mais de ces séances de travail rien n’a été retenu. »

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