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Le gouvernement vise pour la première fois les intégristes catholiques.

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Les manifestants de Civitas prient agenouillés avant de prendre part à une manifestation contre la création d’un centre d’accueil pour migrants, à Saint-Brevin-les Pins (Loire-Atlantique), le 25 février 2023.

Après les associations islamistes, après les mouvements d’ultradroite puis ceux d’ultragauche, c’est au tour des catholiques intégristes d’être visés par Gérald Darmanin. Le ministre de l’intérieur a annoncé, lundi 7 août, avoir demandé à ses services d’instruire un dossier de dissolution de Civitas, une association catholique traditionaliste fondée en 1999 et transformée en parti politique en 2016 puis en institut. La procédure, la première visant ce courant politico-religieux, devrait prendre « plusieurs semaines, voire plusieurs mois », selon une source place Beauvau.

Lire aussi (2021) : Article réservé à nos abonnés Civitas, de l’intégrisme chrétien à l’opposition au passe sanitaire

A l’origine de cette annonce, un énième scandale causé par les propos − qualifiés d’« ignominieux » par le ministre de l’intérieur − de Pierre Hillard, essayiste complotiste et antisémite, tenus lors de la récente université d’été de Civitas, du 29 au 31 juillet en Mayenne. M. Hillard préconisait de revenir au régime d’« avant la naturalisation des juifs en 1791 » parce que celle-ci aurait « [ouvert] la porte à l’immigration ». Il se prononçait, par ailleurs, pour le fait de refaire du catholicisme « la religion d’Etat ». M. Darmanin a saisi le procureur de la République qualifiant les propos tenus d’« incitation à la haine raciale ».

Cette provocation vient s’ajouter à un catalogue déjà bien rempli. « Cela fait plusieurs mois que les services juridiques du ministère compilent les données et recensent les agissements de ce parti, explique-t-on au ministère de l’intérieur. Et le dossier commençait à être vraiment lourd. » Civitas est connu pour perturber des pièces de théâtre et s’attaquer à des œuvres d’art jugées « christianophobes » : cette année, ses militants ont empêché deux concerts dans des églises, dont l’un, en avril, du chanteur Bilal Hassani, prévu dans un lieu de culte pourtant désacralisé à Metz.

Exclu de la Manif pour tous

Exclu du mouvement de la Manif pour tous pour son extrémisme, l’institut Civitas avait milité contre le mariage homosexuel puis pour l’annulation de ceux prononcés. Aux législatives de 2017, le parti présente quatorze candidats, dont aucun n’atteindra le second tour. Même échec aux municipales de 2020, où le mouvement intégriste s’était allié à la Ligue du Midi et à Dissidence française, deux groupuscules d’extrême droite. Le seul élu municipal de Civitas, à Fontaine (Isère), a été condamné pour des propos anti-Roms. En février, le président de l’institut Civitas, Alain Escada, avait appelé les sympathisants à se réunir à Saint-Brevin-les-Pins (Loire-Atlantique) pour manifester contre le projet de centre d’accueil de demandeurs d’asile. Yannick Morez, le maire de la commune, a démissionné le 10 mai en raison des menaces qu’il a reçues et de l’incendie criminel de son domicile.

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