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La violoniste baroque Florence Malgoire a passé away

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Florence Malgoire, à Paris, en décembre 2011.

La violoniste baroque Florence Malgoire est décédée des suites d’un cancer, dans la nuit du 10 au 11 août, à l’âge de 63 ans, à Avignon, où elle s’était installée. C’était une musicienne radieuse, chaleureuse, inspirée, aimée de ses collègues autant pour ses qualités artistiques qu’humaines. Elle avait l’art, dans sa manière d’être et de jouer, secrète et expansive à la fois, d’incarner la fantaisie dans ce que le terme a de plus beau.

Née le 9 mars 1960 à Dugny (Seine-Saint-Denis), elle est la fille du grand hautboïste Jean-Claude Malgoire, disparu en 2018, qui fut le légendaire cor anglais solo de l’Orchestre de Paris avant de devenir le pionnier, en France, d’une pratique historiquement informée des instruments anciens.

Florence doit d’abord se faire un prénom, d’autant qu’elle joue, dès l’âge de 17 ans, dans La Grande Ecurie et la Chambre du Roy, l’orchestre fondé et dirigé par son père. Mais celle qui a fait ses études au conservatoire royal de La Haye dans la classe de violon baroque de Sigiswald Kuijken, joue également très vite dans La Petite Bande, l’orchestre d’instruments anciens que ce dernier a fondé en 1972.

Jeu bouleversant

Elle intègre ensuite l’orchestre de La Chapelle royale, ensemble vocal et instrumental fondé par Philippe Herreweghe en 1977, et en devient le premier violon solo. Le chef flamand lui confie, lors de l’enregistrement de sa première version (1984), pour Harmonia Mundi, de la Passion selon saint Matthieu, le solo de violon de l’air Erbarme Dich. Elle y est bouleversante, intériorisant magnifiquement la rhétorique doloriste de l’écriture de Bach, son compositeur favori.

Elle sera aussi le premier violon de William Christie, aux Arts florissants : on se souvient de la sublime Plainte que son violon si expressif partageait avec la soprano Emmanuelle de Negri dans The Fairy Queen, de Henry Purcell, dirigée par le chef franco-américain à l’Opéra-Comique en janvier 2010. L’année suivante, dans les mêmes lieux, elle allait mener l’orchestre des Arts florissants lors du retour de la mythique production d’Atys, de Lully.

Dans le domaine de la musique de chambre pour violon et clavecin, Florence Malgoire travaillera avec les Français Aline Zylberajch, Christophe Rousset (qu’elle fréquentait depuis 1979, au moment de leurs études respectives au Conservatoire de La Haye) puis Blandine Rannou ou, plus récemment, avec l’Irano-Américain Mahan Esfahani, avec qui elle avait donné un récital à Prague en début d’année.

Florence Malgoire développera une importante carrière de chambriste en fondant différents ensembles. Les Nièces de Rameau – amusant clin d’œil à Diderot -, groupe féminin où jouent notamment la violoniste Alice Piérot et la violiste Marianne Muller, enregistre pour les Disques Pierre Verany de la musique française (Les Pièces de clavecin en concerts de Rameau, en 1998) ou anglaise (un beau programme de Sonates en trio à trois et quatre parties de Henry Purcell, en 1995).

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