Malgré une divergence sur les bombes à sous-munitions que Washington veut livrer à Kiev, le président américain, Joe Biden, et le premier ministre britannique, Rishi Sunak, ont manifesté la solidité des liens entre leurs pays lors d’une brève rencontre à Downing Street, à la veille d’un sommet de l’OTAN en Lituanie où le soutien à l’Ukraine sera évoqué.
Accueilli par Rishi Sunak sur le perron de Downing Street, Joe Biden a vanté la relation “solide comme le roc” qui unit les deux pays. Les États-Unis et le Royaume-Uni sont “deux des alliés les plus solides” au sein de l’OTAN, a vanté Rishi Sunak.
Cette visite survient pourtant deux jours après la décision des États-Unis de livrer à l’Ukraine des armes à sous-munitions controversées et interdites dans de nombreux pays de l’OTAN. Faisant écho aux réactions embarrassées des alliés européens, Rishi Sunak a rappelé samedi que le Royaume-Uni est signataire de la convention d’Oslo de 2008 interdisant la production et l’utilisation de ces armes et “décourageant” leur utilisation.
“Nous continuerons de faire notre part pour soutenir l’Ukraine”, a-t-il cependant insisté, Londres étant le deuxième fournisseur d’aide militaire à Kiev depuis le début de l’invasion russe.
Avant l’arrivée de M. Biden à Londres, le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, a réduit la différence de position entre Washington et Londres à une position “légale”. Le Royaume-Uni est “signataire de la convention d’Oslo, les États-Unis ne le sont pas”, a-t-il déclaré. Joe Biden et Rishi Sunak sont cependant “sur la même longueur d’onde stratégiquement sur l’Ukraine”, a-t-il insisté.