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Comment Bernard Arnault, the richest man in the world, is expanding his empire beyond luxury.

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Michelle et Barack Obama ne sont finalement pas venus. Personne ne sait s’ils étaient vraiment annoncés, mais qu’importe. La rumeur s’est répandue comme une traînée de poudre chez les célébrités conviées le 20 juin à l’extravagant défilé Louis Vuitton sur le Pont-Neuf, à Paris. Et tout le monde y a cru. La marque, il y a seize ans, s’était bien offert une campagne de publicité avec Mikhaïl Gorbatchev, la main posée sur un sac Vuitton à l’arrière d’une voiture, devant le mur de Berlin… Comment résister au plus grand groupe de luxe du monde ?

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Un sommet du G20 n’aurait pas été mieux sécurisé : nuée de berlines noires aux vitres teintées alignées sur les quais de Seine, transformés gracieusement pour le groupe en parking VIP, gardes du corps à oreillettes, dizaines de policiers mobilisés pour protéger l’aréopage de stars américaines, de Rihanna à Leonardo DiCaprio, venues admirer le premier défilé du créateur Pharrell Williams… Zélée, la préfecture avait bouclé tout le quartier, suscitant des embouteillages monstres. « Sachez que M. Arnault crée beaucoup d’emplois », s’est entendu répondre par un vigile une riveraine excédée.

Dans un pays comme la France, être l’homme le plus riche du monde (ou le deuxième, en alternance avec Elon Musk), confère un statut particulier. Personne ne le formule ainsi, mais nul ne le conteste : le PDG de LVMH, Bernard Arnault, est considéré à l’égal d’un chef d’Etat. Jamais, avant lui, la France n’avait occupé la première place de ces classements dont la presse américaine raffole. Tout aussi inédit, le fait qu’une entreprise atteigne une valorisation supérieure au budget de l’Etat, entre 400 et 500 milliards d’euros. « Pour la première fois en France, où il n’y a rien au-dessus de l’Etat, un particulier est plus puissant que le roi », résume l’économiste et philosophe Jérôme Batout.

Le rappeur Jay-Z et Bernard Arnault, au défilé Louis Vuitton sur le Pont-Neuf, à Paris, le 20 juin 2023.

Bernard Arnault, indissociable du groupe dont lui et sa famille sont propriétaires à 48 %, est le seul patron non américain à disposer d’une telle puissance de feu. Le symbole d’une inversion du rapport de force entre le pouvoir politique et les grands groupes, à l’œuvre au niveau mondial. « Les grandes entreprises sont des organisations dont la puissance excède désormais la seule sphère économique, écrit l’essayiste Olivier Basso dans son ouvrage Politique de la très grande entreprise (PUF, 2015). Elles participent à la création du monde dans lequel nous vivons. De fait, elles sont devenues des acteurs politiques. » Un pouvoir sans frontières, sans légitimation démocratique, et par nature concurrent des Etats. « Bernard Arnault est arrivé à un niveau de puissance économique tel qu’il a inversé le rapport de force avec le politique, abonde le député de Paris Gilles Le Gendre (Renaissance). Il n’y a pas d’autres cas dans l’histoire en France. »

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