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Aujourd’hui, un camping sans piscine est destiné à disparaître

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Retrouvez tous les épisodes de la série « Petite mythologie du camping » ici.

Propriétaire depuis toujours d’un combi Volkswagen (nom qu’il prononce impeccablement, en bon ancien professeur d’allemand), Jean-Marc Ayrault, un des rares politiques à apprécier l’hôtellerie de plein air, se souvient avoir été moqué pour son goût pour les vacances en camping-car. « Je trouve désolant le côté élitiste qui ironise et regarde le camping d’en haut », critique l’ancien premier ministre du quinquennat Hollande.

Longtemps, cette pratique populaire n’a pas eu une bonne image, ce qui semble ne plus être le cas. La fréquentation des campings a explosé en France, passée de 112 millions de nuitées en 2011 à 136 millions en 2022. Vingt-cinq millions de personnes ont passé la nuit dans un camping français en 2022, les nationaux représentant les deux tiers des nuitées. Si la pandémie de Covid-19 a contribué au succès des vacances au grand air auprès de toutes les couches de la population, beaucoup de ceux qui campent semblent – bizarrement – avoir peur d’être pris pour des gens qui vont au camping.

Florence, femme de médecin, la soixantaine, explique ainsi que oui, elle va au camping, mais « juste pour dormir ». « Je ne suis vraiment pas typique des gens qui y vont. On ne s’est jamais fait de copains au camping. On choisit des endroits sans animation ni piscine, on n’a jamais fait la fête de la tong. »

Avec literie et électricité

Pour d’autres, c’est justement cette société en liberté qui fait l’essence du camping. Fils d’un instituteur qui l’y emmenait un mois chaque année, Olivier Lassenaud prend, lui, de haut les vacances des bonnes familles. « Ceux qui partaient chaque année dans leurs maisons avec les mêmes cousins, à attendre la fin du déjeuner pour quitter la table, c’était ça, l’enfer. Quand on est enfant, le camping, c’est la liberté de pouvoir bouger là où on veut, se souvient celui qui est aujourd’hui le directeur des Camping Paradis. Et quand on est adultes, c’est le seul endroit où, quand on ne voit pas ses enfants, on ne se demande pas où ils sont. »

Le vrai camping doit remuer des souvenirs d’enfance, « comme de voir passer la caravane du Tour de France et écouter la chanson des glaces à l’eau de Michel Jonasz », s’émeut Fabien Onteniente, le réalisateur et producteur du film Camping. Mais, si elle fait partie de la promesse, la carte postale ne fait pas tout. « Il y a toujours autant de classes populaires qui vont camper mais, maintenant, elles veulent piscine, toboggan aquatique, bungalow et animations. Ce qui plaît à certains fait horreur à d’autres et inversement », note Nicolas Dayot, président de la Fédération nationale de l’hôtellerie de plein air.

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