Après l’éviction de Mbappé par le PSG, l’UNFP appelle au “respect des contrats signés”

« Si son désir, c’est de ne pas prolonger, on n’a pas à lui faire des menaces pour qu’il prolonge » : l’Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP), le syndicat des joueurs professionnels, a affiché samedi 22 juillet son soutien à Kylian Mbappé, attaquant vedette du Paris Saint-Germain (PSG) et capitaine de l’équipe de France.

Le PSG veut que sa star prolonge son contrat, qui expire dans un an, ou soit vendue dès cet été. Il refuse que Kylian Mbappé parte libre dans un an, donc gratuitement, ce qui représenterait un manque à gagner considérable pour les champions de France. Le club de la capitale a frappé fort en écartant le joueur de sa tournée estivale en Asie. Lors de la reprise de l’entraînement des internationaux le 15 juillet, le président Nasser Al-Khelaïfi avait demandé au camp Mbappé de clarifier la situation.

Mais il n’a pas reçu de réponse, a expliqué à l’Agence France-Presse (AFP) une source ayant connaissance des négociations. Le club est convaincu que Mbappé s’est déjà mis d’accord pour rejoindre le Real Madrid gratuitement en juin 2024, affirme cette même source, avec une importante prime à la signature, puisque la « Maison Blanche » (surnom du club madrilène) aura économisé le transfert. La direction du PSG regrette que Mbappé ne choisisse pas la solution « gagnant-gagnant » qu’elle prône : prolonger pour que le joueur ne parte pas gratuitement, ou accepter un transfert qui lui rapporterait une voire deux centaines de millions d’euros.

Légalement, Kylian Mbappé n’a toutefois aucune obligation d’accepter cette offre. « [On a] quelqu’un qui a un contrat à durée déterminée, qui va se terminer l’année prochaine, et qui veut le respecter, tout d’un coup ou il est mis à l’index, ou il est écarté », s’est étonné Philippe Piat, président de l’UNFP, à Franceinfo. « C’est quelque chose qui est incroyable. »

La pratique du « loft » dénoncée

M. Piat a également rappelé que, « dans le règlement », les clubs ont le droit de gérer leur effectif « de la manière qu’ils estiment bien jusqu’au 1^er septembre » mais qu’après cette date « le club ne pourra plus gérer son effectif sans tomber dans l’illégalité » (lire l’encadré ci-dessous).

Au-delà du cas de Kylian Mbappé, l’UNFP dénonce la pratique dite « du loft » : la mise à l’écart des joueurs sous contrat dont le club souhaite le départ, pour forcer un transfert payé par une autre équipe pour éviter une fin de contrat et un joueur qui part librement. Dans son communiqué, l’UNFP souligne ainsi qu’au sein du PSG, un jeune joueur est également concerné : Edouard Michut, international au sein de l’équipe de France des moins de 20 ans.

« La saison dernière, 187 joueurs de Ligue 1 ont été, à un moment ou un autre, invités à “visiter un loft” », souligne l’UNFP. Son président, Philippe Piat, précise qu’« une quinzaine » de joueurs « se sont plaints auprès de la commission juridique de la Ligue [de football professionnel] pour faire respecter leur contrat ». Mais d’autres « ne le font pas [de peur] d’être blacklistés et d’avoir des répercussions négatives ».[ad_2]