Connect with us

Francais

À Nanterre, Aulnay-sous-Bois ou Toulouse, une troisième nuit d’émeutes marquée par une vague de violence.

[ad_1]

La marche blanche, puis la nuit noire. A Nanterre, la nuit a débuté tôt, jeudi 29 juin : dès 16 h 30, à peine le rassemblement en mémoire de Nahel M., tué mardi par un policier, s’était-il achevé, qu’une épaisse fumée a assombri le ciel à la suite des premiers incendies. Certains espéraient que cette marche blanche calmerait les esprits, elle n’a eu aucun effet apaisant sur les dizaines et dizaines de jeunes qui ont fait vivre à la préfecture des Hauts-de-Seine une troisième nuit d’émeutes et de destructions, qui s’est largement propagée en province et s’est soldée par des centaines d’interpellations à travers le pays.

Suivre notre live : Mort de Nahel M. en direct : 667 arrestations dans toute la France après une troisième nuit d’émeutes

Distributeurs de billets enfoncés, restaurants, pharmacie ou salon de coiffure démolis, centre des finances publiques saccagé, tabac ou station-service pillée, sans compter les innombrables feux de voitures au cœur du quartier Pablo-Picasso, épicentre de la colère nanterrienne, où l’on a vu des riverains affolés, à 3 heures du matin, extraire en catastrophe leur véhicule d’un parking où une voiture incendiée menaçait ses voisines et les arbres alentour de contagion. Le commissariat et la préfecture, particulièrement protégés, ont été épargnés.

Manifestants en colère à la fin de la marche blanche. Autour de la station RER Nanterre Prefecture. 29 Juin 2023.

Les murs de la ville réclamaient « justice pour Nahel », « révolte pour Nahel », « vengeance pour Nahel ». Plusieurs habitants, jeunes ou moins jeunes, promettaient une soirée plus brutale encore que la précédente. « J’ai passé la journée à parler aux jeunes, mais ils sont hors de contrôle, expliquait Karim, 47 ans, dont trente-cinq passés dans une des tours nuage du quartier Pablo-Picasso. Vous avez allumé un truc là, ça s’arrêtera jamais. » Dans la journée, lui et les habitants de sa tour avaient été invités par un SMS de la copropriété à aller dormir ailleurs s’ils le pouvaient.

« Vous allez voir ce soir, ça va être autre chose »

Un CRS posté place Nelson-Mandela, où la voiture de Nahel avait fini sa course fatale, racontait que deux jeunes gens passés à côté de sa compagnie à l’issue d’une marche blanche conclue dans une agitation certaine, mais encore mesurée, leur avaient lancé : « Vous allez voir ce soir, ça va être autre chose. » « On est resté en retrait pendant la marche blanche parce qu’on sait que la vision de l’uniforme peut créer des tensions (…) », explique le fonctionnaire de police. « Notre hiérarchie nous a dit : “Pas d’interpellation pendant la marche”, poursuit le CRS. Mais là, on a vu que la BRI et la BRAV-M étaient arrivées, donc je pense que ce soir, la fête est finie, et que ça va partir sur des interpellations. »

Il vous reste 83.63% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

[ad_2]

Continue Reading
Advertisement
Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Copyright © 2019 - Le Collectif BI-TON