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Un terrain favorable mais une prévention insuffisante

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Des punaises de lit, exposées lors d’une conférence à Washington, en 2011.

En octobre 2022, Jules (qui n’a pas souhaité donner son nom), 24 ans, décide de louer un appartement sur Airbnb à Tours avec une amie, pour y passer un week-end. Le séjour se passe sans encombre, dans un appartement « plutôt vieux, mais très propre ». Un mois plus tard, alors qu’il est de retour dans son logement parisien, Jules découvre plusieurs traces rouges sur son corps, qu’il prend d’abord pour des piqûres de moustique. Mais après avoir inspecté son sommier et son matelas, il se rend finalement compte que des punaises de lit ont élu domicile dans son appartement.

Lire l’enquête : Article réservé à nos abonnés L’angoisse tenace des victimes des punaises de lit : « C’est l’insecte qui déstabilise le plus l’être humain »

« A ce moment-là, on ne savait pas du tout comment on avait pu en ramener chez nous. Mais en faisant des recherches, on a compris que notre infestation corrélait avec nos dates de vacances à Tours », raconte-t-il. Aucun moyen, cependant, d’être sûr de l’origine des punaises de lit. Quelques mois plus tard, il loue de nouveau un logement, cette fois à Annecy. Le premier matin du séjour, son amie se réveille avec des boutons partout sur le corps. Fort de sa première mésaventure, il décide de vérifier l’appartement de fond en comble. Cette fois-ci, pas de doute. « On a regardé sous les matelas, et on a trouvé des punaises de lit partout », confie-t-il.

Bien sûr loin d’être systématique, l’histoire de Jules n’est pourtant pas un cas isolé. Articles de presse, publications sur les réseaux sociaux, témoignages récoltés par la rédaction du Monde… de nombreux locataires des différents meublés de tourisme (à l’instar des locations sur Airbnb, Abritel, Booking, etc.) déclarent être tombés sur des punaises de lit lors de séjours, et force est de constater que le phénomène inquiète. « Par essence, ces locations font partie des endroits propices aux infestations, soutient Stéphane Bras, porte-parole de la chambre syndicale des industries de désinfection, désinsectisation et dératisation. Elles sont occupées sur des périodes courtes, avec une fréquence élevée. On a des personnes qui arrivent de partout, soit de France, soit du monde, et chacun de ces voyageurs peut potentiellement être un vecteur de propagation. »

Le « strict minimum » fait par Airbnb

Ce sont, en effet, nos propres déplacements qui permettent à ce petit insecte buveur de sang de voyager, et donc de proliférer. Alors que les punaises de lit avaient été quasiment éradiquées dans les années 1950, elles ont fait leur grand retour dans les années 1990, et ce, notamment à cause de la multiplication des échanges internationaux. Aujourd’hui, ce fléau sanitaire ne cesse de s’étendre. En 2020, les professionnels de la désinfestation ont eu à intervenir près de 889 000 fois en France, d’après les chiffres communiqués par la chambre syndicale des industries de désinfection, désinsectisation et dératisation. En 2022, ce nombre s’élevait à plus d’un million. Par ailleurs, entre 2017 et 2022, plus d’un foyer français sur dix aurait été infesté par des punaises de lit, selon une récente expertise de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), publiée le 19 juillet.

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