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Un rapport de l’inspection générale des finances tire la sonnette d’alarme quant à la viabilité de la filière nickel.

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L’usine de nickel SLN, à Nouméa, le 24 juillet 2023.

Le pilier historique de l’économie calédonienne tremble sérieusement. C’est ce qu’indiquent les conclusions particulièrement sombres du rapport sur « l’avenir de la filière du nickel en Nouvelle-Calédonie », réalisé par l’inspection générale des finances (IGF) et le conseil général de l’économie, à la demande de la première ministre, Elisabeth Borne, en novembre 2022.

Sans surprise, le rapport précise que, « sans nouvelle intervention des acteurs privés et des pouvoirs publics, et malgré des soutiens récents et massifs, la fermeture de certains sites paraît à ce jour inévitable ». Les rapporteurs rappellent que les trois métallurgistes, la société Le Nickel (SLN), filiale d’Eramet ; Koniambo Nickel SAS (KNS), dont la province Nord est actionnaire aux côtés de Glencore ; et Prony Resources (PR), majoritairement détenu par la province Sud, présentent « des résultats négatifs depuis plus de dix ans ».

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés En Nouvelle-Calédonie, la filière nickel aux abois

A plusieurs reprises, la Cour des comptes a alerté l’Etat sur le coût de ce soutien et son inefficacité. Rien que pour la défiscalisation, la juridiction financière estimait lors de son dernier contrôle, en 2020, que la filière coûtait environ 45 millions d’euros par an. En visite au mois de mars, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a rappelé qu’en six ans l’Etat a soutenu le secteur à hauteur de 2 milliards d’euros, ajoutant qu’il « ne donnera[it] plus d’argent aux usines de Nouvelle-Calédonie tant qu’il n’y aura[it] pas de projet industriel pensé et réfléchi ».

L’énergie, « la mère des batailles »

C’est précisément l’objet du rapport que d’éclairer les réflexions sur les possibilités d’un avenir rentable de la filière. Un avenir qui relève davantage du casse-tête tant les difficultés sont nombreuses, et l’énergie est la première d’entre elles. La récente flambée du prix des combustibles fossiles, notamment du charbon, prépondérant dans le mix énergétique néo-calédonien, a porté un coup dur au secteur. Pour redonner de la compétitivité aux industriels, les rapporteurs proposent de décarboner la production énergétique en convertissant au gaz naturel liquéfié (GNL) les deux centrales au charbon, tout en développant les énergies renouvelables.

« C’est la mère des batailles », a insisté Jérôme Fabre, le directeur général de la SLN à l’occasion d’une rencontre avec la presse le 1er août. La bataille énergétique est chiffrée par le rapport de l’IGF à 4,15 milliards d’euros. Un investissement que seul l’Etat est en mesure de prendre en charge, la Nouvelle-Calédonie étant « sur la voie d’une cessation de paiements », comme l’a admis Yannick Slamet, le membre du gouvernement calédonien chargé du budget, au début du mois de juillet.

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