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Quel sera le devenir des lieutenants de Prigojine après la mutinerie ?

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De gauche à droite : Andreï « Brodyaga »  Bogatov, Andreï « Sedoï » Trochev, Alexandre « Ratibor » Kouznetsov et Dmitri  « Wagner » Outkine, décorés de la médaille des « héros de la Fédération de  Russie » pour leurs faits d'armes en Syrie, avec Vladimir Poutine (au centre), ici en 2016 (photographie publiée sur le site d’information russe indépendant Fontanka.ru le 21 août 2017).

En 2016, ils posaient fièrement au Kremlin aux côtés de Vladimir Poutine, la poitrine bardée de médailles reçues pour la prise de Palmyre, en Syrie. Aujourd’hui, douze jours après la brève mutinerie du Groupe Wagner, les lieutenants d’Evgueni Prigojine sont redevenus des parias. Dmitri Outkine (dit « Wagner »), Alexandre Kouznetsov (« Ratibor »), Andreï Bogatov (« Brodiaga ») et Andreï Trochev (« Sedoï ») font profil bas. Pendant que leur patron effectue avec son avion personnel des allers-retours entre la Russie et la Biélorussie pour tenter de sauver des lambeaux de son empire médiatique, de restauration et de mercenariat, ses hommes de main font face à un choix complexe.

Vont-ils se réfugier eux aussi en Biélorussie, sur invitation du dictateur Alexandre Loukachenko, en attendant que l’orage passe ? Tout en qualifiant la mutinerie du 24 juin de « traîtrise » et de « coup de poignard dans le dos », Vladimir Poutine a remercié « les soldats et les commandants de Wagner pour n’avoir pas versé de sang ». « Vous pouvez signer un contrat avec le ministère de la défense [russe] ou déménager en Biélorussie », avait-il indiqué au lendemain des événements qui ont tout de même coûté la vie à une dizaine de militaires russes et secoué le pouvoir. Pour le chef du Kremlin, qui s’est bien gardé de citer un nom, ou même de tracer une ligne entre les traîtres et les héros, « l’immense majorité » des mercenaires de Wagner restent « des patriotes de la Russie ».

« L’armée les dégoûte »

L’évaporation des hommes de main d’Evgueni Prigojine fait pendant à celle d’une poignée de généraux russes réputés proches du Groupe Wagner. Ni Sergueï Sourovikine, commandant en chef des forces aérospatiales, ni Vladimir Alexeïev, directeur adjoint du GRU, le renseignement militaire russe, ne sont réapparus en public depuis le 24 juin, alors que circule la rumeur de l’arrestation du premier.

Les commandants de Wagner « ne rejoindront jamais l’armée », affirme catégoriquement Marat Gabidullin, qui les connaît personnellement pour avoir lui-même été l’un d’entre eux jusqu’en 2019. « Depuis la Syrie [où le Groupe Wagner a combattu à partir de 2015], le mépris envers l’armée est trop fort, poursuit l’ancien mercenaire, auteur du livre Moi, Marat, ex-commandant de l’armée Wagner (Michel Lafon, 2022). Les commandants de l’armée régulière se sont arrogé des récompenses et des médailles qui ne reposent sur rien, alors que les combats cruciaux sur le terrain ont été menés par les Wagner. » Après un an et demi de guerre en Ukraine, durant laquelle le groupe se targue d’avoir réussi la percée cruciale de Popasna (dans l’oblast de Louhansk, en mai 2022) et d’avoir conquis Bakhmout, en juin, « le fossé n’a fait que se creuser, assure-t-il. L’armée les dégoûte encore davantage aujourd’hui ».

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