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Quand j’ai délaissé mon smartphone, j’ai ressenti une sensation de liberté

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La première fois où je décide de restreindre mon activité numérique, j’ai 27 ans et je viens de participer un peu par hasard à une “digitale détox” dans la campagne allemande. Je ne m’imagine pas encore qu’en quelques mois seulement, j’atteindrai en partie cet objectif.

Je n’ai jamais eu une utilisation abusive de mon téléphone. Adolescent, je l’utilisais pour la musique, la photo, les jeux vidéo ou les discussions Facebook entre amis. C’est quand je mets le pied dans le milieu associatif écolo que mon utilisation change et s’intensifie. En 2017, après une accumulation de mauvaises expériences lors de mes stages, j’arrête mon master en écoconception des matières plastiques à Lyon et m’inscris à Sup’écolidaire – une école privée consacrée à la transition écologique et solidaire. Là-bas, je m’ancre de plus en plus dans le tissu associatif et m’implique dans une multitude de collectifs et d’associations écologistes et solidaires, féministes ou encore de désobéissance civile.

Entre 2020 et 2022, je suis à fond dans ces assos et ça se ressent. Dès que je me lève, je checke mes notifications. Je passe des heures sur mes mails, mes notes, mon agenda électronique. Je réponds aux commentaires Facebook et aux messages des nombreux groupes Telegram dont je suis membre. C’est par ce réseau que la majorité des associations communiquent, c’est aussi par ce biais que je m’informe. Je ne regarde pas la télé, alors avec Telegram, j’ai l’impression d’avoir ma propre actualité à échelle locale.

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Sans que cela soit abusif, je passe tout de même plusieurs heures par jour sur mon portable. Et puis, je végète devant mon écran. C’est ce qui m’arrive à l’été 2022. Je reste dans mon village niché dans les monts du Lyonnais et passe deux mois à traîner sur un site de rencontre. Je scrolle sur les profils pendant des heures. Le pire, c’est qu’aucune rencontre ne se concrétise. J’ai l’impression que cette appli “aspire mon âme”.

« On redécouvre la sobriété et le contact avec la nature »

Ma “digitale détox”, en septembre 2022, tombe donc à pic, même si c’est une sacrée coïncidence. Une amie à moi y participe, je décide aussi de tenter l’expérience.

La détox est organisée par Yes to Sustainability [« oui au développement durable »], un réseau de jeunes qui met en place des projets de développement durable, et est encadrée par deux Allemandes. L’une est une naturopathe experte en plantes médicinales, l’autre, “coach en décélération”. Avec elles et vingt-cinq jeunes européens de moins de 30 ans, nous partons deux semaines dans un écovillage non loin de la forêt Noire. Là-bas, pas de portable, de Wi-Fi ou de télévision. Ensemble, on redécouvre la sobriété et le contact avec la nature avec des balades ou des “bains de forêt”. Il y a aussi tout un volet d’éducation populaire“, c’est ce qui m’intéresse le plus. À travers des débats, des affichages collaboratifs et d’autres outils pédagogiques, on réfléchit ensemble à l’impact du numérique sur nos vies et on se fixe des objectifs futurs.

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