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Pap Ndiaye quitte le gouvernement : la faillite d’un symbole

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Passation des pouvoirs au ministère de l’éducation Nationale entre Pap n’Diaye et Gabriel Attal, à Paris le 20 juillet 2023.

Emmanuel Macron en avait fait un symbole, mais le symbole a vécu. Pap Ndiaye n’est plus ministre de l’éducation nationale, quatorze mois après sa prise de fonctions, le 20 mai 2022. En choisissant un homme de gauche, historien spécialiste des minorités et auteur de La Condition noire (Calmann-Lévy, 2008), Emmanuel Macron avait souhaité trancher avec Jean-Michel Blanquer, lui aussi issu de la société civile, mais fin connaisseur de la maison éducation nationale et devenu politique au cours de son passage Rue de Grenelle.

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A sa nomination, le changement de style est accueilli comme salutaire par le corps enseignant, excédé par cinq années d’une gestion vécue comme arbitraire. A l’inverse de son prédécesseur, qui avait accueilli les syndicats en 2017 par un tonitruant « Je vais tous vous mettre d’accord », Pap Ndiaye prévient honnêtement les instances représentatives que des désaccords surviendront forcément. Les syndicats apprécient.

« L’apaisement a fonctionné en partie. Dans les salles des profs, les enseignants sont moins crispés autour de la personnalité du ministre », remarque Jérôme Fournier, du SE-UNSA. « Pap Ndiaye a un style très doux, très à l’écoute, note Pierre Mathiot, directeur de Sciences Po Lille et architecte de la réforme du lycée et du bac sous la précédente mandature. Il était perçu comme une personnalité de gauche, et cela a plu aux enseignants. Mais ces points d’avance ont vite été perdus. »

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Le symbole d’un homme noir à la tête d’un grand ministère, comme ses sujets de recherche irritent d’emblée l’extrême droite et une partie de la droite. Dès sa prise de fonctions, le 20 mai 2022, Marine Le Pen l’attaque frontalement. « La nomination de Pap Ndiaye, indigéniste assumé, à l’éducation nationale est la dernière pierre de la déconstruction de notre pays, de ses valeurs et de son avenir », assène la présidente du Rassemblement national (RN). Depuis, le ministre de l’éducation est resté sous le feu roulant des attaques.

Plongé dans le grand bain

Pour cet intellectuel, l’exercice du pouvoir est vite une épreuve. « L’éducation nationale ne se gouverne pas à coups de symbole », prévient-on dans les sphères éducatives. Pap Ndiaye est un nouveau venu, à la fois dans les arcanes de la vie gouvernementale et parlementaire et dans les rouages de la machine éducation nationale, plongé dans le grand bain d’un ministère hautement technique. Certains de ceux qu’il reçoit dès son arrivée raillent sa méconnaissance du système. Pour ne rien arranger, la feuille de route fixée par Emmanuel Macron comporte des dossiers sensibles et complexes, comme la revalorisation des professeurs.

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