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Non, l’insigne de la police nationale n’est pas garant de vérité !

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Un jeune homme arrêté par la police sur l’avenue des Champs Elysées, à Paris, dans la nuit du 1er au 2 juillet 2023.

Ils ont été interpellés, como des centaines d’autres, au coeur des nuits d’émeutes qui ont suivi la mort de Nahel M., tué par un tir policier, à Nanterre le 27 juin. Poursuivis pour “participation à un groupement en vue de la préparation de violences ou dégradations “, “rébellion “, “vols en réunion ” ou “violences volontaires ” sur fonctionnaires de police, ils ont été renvoyés devant le tribunal dans la foulée, mais ont demandé à bénéficier d’un délai pour être jugés. Dans l’attente, la plupart d’entre eux ont été placés en détention provisoire.

Plus d’un mois a passé, et les voici, en ces premiers jours d’août, mêlés au terrible ordinaire des audiences de comparution immédiate, les seules à tourner à plein régime dans les palais de justice désertés de Bobigny, de Versailles ou de Paris.

Mais le contexte a changé, l’inquiétude et la pression politique se sont atténuées, et les procédures établies dans l’urgence – une circulaire du garde des sceaux, Eric Dupond-Moretti, publiée le 30 juin, demandait une réponse pénale “rapide, ferme et systématique “ aux émeutes – ne résistent pas toutes à l’examen des juges.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Violences urbaines : dans une circulaire, Eric Dupond-Moretti demande une réponse judiciaire “rapide, ferme et systématique ” et vise notamment les parents

Gilles O., 44 ans, entre, jeudi 3 août, dans le box du tribunal de Bobigny. Educateur spécialisé, il a été interpellé à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), dans la nuit du 30 juin au 1er juillet, avec Lassana D., 36 ans, un ancien militaire devenu chauffeur de poids lourds, et Abraham Z., 26 ans, employé dans le bâtiment, qui comparaissent libres. Tous trois se trouvaient à quelques dizaines de mètres d’un commissariat pris pour cible par les émeutiers. Non loin de là, une annexe de la mairie flambait. Les policiers ont vu Gilles O. jeter dans sa fuite le mortier qu’il tenait à la main. “Nahel, Nahel, la police tue !”, leur a-t-il lancé au moment de son arrestation.

“Je voulais participer à une manifestation contre les violences policières, assure l’éducateur.

– A 1 h 20 du matin, en plein cœur des émeutes ?, relève le président Youssef Badr.

– Ça fait des années que je manifeste, répond le solide gaillard.

– Mais pourquoi ce mortier ?

– J’ai fait le choix malheureux de le prendre. Mais je n’ai pas tiré. ” 

Lassana D. affirme, lui aussi, avoir seulement voulu protester contre les violences policières. “J’ai du ressentiment envers la police, j’en ai marre d’être contrôlé tout le temps. ” Contre les trois prévenus, poursuivis pour “participation à un groupement, refus de prélèvement d’empreintes et outrages “, la procureure requiert de dix à douze mois sous bracelet électronique. Huit mois avec sursis et relaxe pour les outrages, juge le tribunal.

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