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Les propriétaires sont partis vivre dans le Midi et se désintéressent de la vente

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La cloche de l’église sonne 11 heures, en cette matinée d’été, mais la petite ville de Vaucouleurs, dans la Meuse, semble encore endormie. Les piétons se font rares dans le centre-ville, organisé autour de l’hôtel de ville, un bel édifice défendu par une statue équestre de Jeanne d’Arc, qui a obtenu ici, en 1429, son cheval et ses vêtements d’homme, comme en témoigne la présence d’un petit office de tourisme à l’angle. Sur le trottoir en face de la mairie, quelques maisons aux volets clos. Plusieurs commerces ont fermé.

En tant qu’adjoint au maire de Vaucouleurs, en charge de l’urbanisme, Alain Geoffroy pointe du doigt une vitrine condamnée par une planche de bois. “Là, c’était une boulangerie dont le propriétaire avait mis en gérance. Elle a fermé pour des raisons économiques il y a environ un an. Le propriétaire a ouvert un autre commerce en Moselle, il s’en fout complètement, il va laisser ça pourrir, explique l’élu. A côté, les deux commerces, Steph’épil et Sophie’s patio, sont en liquidation. Ils étaient détenus par une SCI de trois associés, qui ne se parlent plus, il n’y a plus un rond, le bien est à l’abandon. Donc là, nous sommes sûrs que si nous voulons en faire quelque chose, nous devrons aller jusqu’à l’expropriation.”

Ces commerces oubliés par leurs propriétaires, en plein cœur de la ville, témoignent de la vacance de logements qui ronge Vaucouleurs, une petite ville de 2 000 habitants. Trois chiffres résument un lent déclin : la commune a perdu plus de 30 % de sa population depuis 1968, 20 % des logements sont actuellement vacants, et cette vacance a augmenté de 30 % depuis 2006.

La place de la mairie à Vaucouleurs (Meuse), où trône une statue de Jeanne d'Arc, le 27 juin 2023.
Une boulangerie-pâtisserie fermée à Vaucouleurs (Meuse), le 27 juin 2023.

Dans la rue principale de la commune, même lorsque les magasins sont ouverts, les logements à l’étage, autrefois habités par le commerçant et sa famille, sont à 90 % vides. Les commerçants ont quitté le centre-ville pour acheter une maison avec jardin et ne cherchent pas à les louer, surtout lorsque la seule entrée de l’immeuble est celle du magasin.

Dans le centre-ville, presque chaque rue a sa maison abandonnée. En face de la porte latérale de l’église, la façade d’une maison étroite s’effrite. “Je ne sais même plus à qui elle appartient”, signale M. Geoffroy en haussant les épaules. Le bâtiment voisin est devenu la propriété de la ville, mais reste inoccupé. La paroisse, qui était d’abord intéressée à en faire un espace de stockage, n’a plus rien donné de ses nouvelles. “Je ne sais pas encore ce que nous allons en faire, nous avons maintenant tellement de biens. Nous en rénovons un à deux par an, puis nous les louons”, explique-t-il.

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