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Les nouvelles frontières de “Stève le phoque”, nageur extrême

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Stève Stievenart rallie à la nage l’île  Catalina et Los Angeles, entre le mardi 27 et le vendredi 30 juin.

Derrière son mètre quatre-vingt et ses 110 kilos, Stève Stievenart dissimule une voix fluette qui contraste avec le colosse. Celui que l’on surnomme « Stève le phoque » est de ceux que la vie n’a pas épargné, aussi ce réfractaire né a-t-il répondu à l’extrême. Le dernier exploit de ce nageur en eau libre autodidacte, devenu célèbre pour ses allers-retours dans la Manche ? Il est devenu le premier à enchaîner trois traversées entre l’île de Santa Catalina et Los Angeles (soit 120 kilomètres au total), entre mardi 27 et vendredi 30 juin. Le tout en maillot de bain et dans une eau oscillant « entre 16 et 19 degrés » pendant 51 heures et 18 minutesUne performance qui inscrit le Nordiste au panthéon des nageurs de l’extrême. « C’était la course la plus dure de ma carrière », assure-t-il, une semaine plus tard.

Lire le portrait (2021) : Article réservé à nos abonnés « Stève le phoque », nageur de combats

Heurté par le kayakiste qui l’accompagne dès la première heure de course, Stève, enduit de « vaseline et de Sudocrem pour éviter les frottements et protéger [sa] peau du sel », a accompli son périple malgré « de terribles douleurs aux cervicales et au dos », expose-t-il. Le nageur de 46 ans a cru devoir abandonner, d’autant que le sel marin a altéré sa fin de course : « Ma bouche s’est mise à gonfler et a obstrué l’entrée d’air. Pendant cinq heures, j’ai vécu un enfer. » Regard éteint, joues décolorées, membres inertes et la peau refroidie comme celle d’un cadavre, Stève Stievenart a rampé jusqu’à sa bouteille d’oxygène. « Depuis une semaine, je n’ai toujours pas retrouvé le sommeil », relate-t-il.

Pour parvenir au firmament de sa discipline, Stève s’est astreint à une discipline de fer. Les séances que lui inflige son mentor et entraîneur Kevin Murphy, auteur de 34 traversées de la Manche, sont à la hauteur des ambitions du nageur de Wimereux (Pas-de-Calais) : « Je m’entraîne deux fois par jour, à chaque fois que la marée remonte, de jour comme de nuit. » L’homme-poisson, admirateur de Teddy Riner, est perfectionniste. Pour atténuer la pression infligée sur les globes oculaires par les lunettes, Stève est « parti avec 14 paires de lunettes, qu’il a placées au soleil pour les ramollir ».

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