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Les liens sulfureux entre les “narco” français et néerlandais

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On l’appelait “Partymaster”. Le jeu que ce Hollandais orchestré était, selon les polices européennes, le trafic de cocaïne à grande échelle. Jamal B., 31 ans, était une cible “de très haut niveau international”, un baron des groupes criminels de la Mocro Maffia, ce que conteste sa famille, vivant entre Dubaï et l’Andalousie, en Espagne, où il avait de luxueuses habitudes. C’est là, au détour d’une petite rue de la marina de Puerto Banus, à Marbella, que son ascension parmi les “narcos” a pris fin, le soir du 22 août 2020, alors qu’il rentrait d’une soirée au restaurant, à bord de sa Mercedes-AMG tout-terrain, avec son épouse et ses enfants.

Prétextant un banal contrôle routier, huit hommes, déguisés en agents de police, arrêtent le véhicule, en extraient le conducteur, le tabassent, et disparaissent avec lui. Depuis, Jamal B. n’a plus donné signe de vie. Ses complices ont perdu leur “Partymaster”. Mais, dans le milieu des “narcos”, pareil enlèvement ne peut rester longtemps sans réponse.

Sa famille, qui le présente comme un honnête homme d’affaires ayant réussi dans l’immobilier, mène sa propre enquête, aidée d’un détective privé. Elle proposera une récompense de 100 000 euros pour toute information permettant de retrouver le jeune père de famille disparu. Mais elle n’est pas la seule à se faire du souci. Ses plus proches correspondants sur les messageries cryptées, utilisées pour l’organisation des trafics, se mobilisent à leur façon.

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Parmi ces utilisateurs, en majorité néerlandophones, une poignée de collaborateurs échangent en langue française. L’accès à leurs discussions par les services de police, couplé à des filatures et sonorisations, apporte une preuve supplémentaire de la collaboration de trafiquants français avec la Mocro Maffia, du nom de groupes criminels composés pour partie de Néerlandais d’origine marocaine ayant débuté dans le marché de cannabis avant de s’imposer sur le trafic de cocaïne en Europe du Nord.

Violente disparition

L’affaire illustre les multiples contacts entre équipes de malfaiteurs d’horizons divers qui se jouent des frontières, en guerre ou en affaire selon les intérêts du business, et dessine les contours d’une criminalité organisée mondialisée.

Depuis plusieurs mois, les enquêteurs néerlandais, belges et français avaient percé à jour les conversations des utilisateurs de la messagerie cryptée EncroChat. C’est essentiellement par ce canal que Jamal B., nom d’utilisateur “Partymaster”, mais aussi surnommé “Lambo”, donnait ses ordres, passait commande, et veillait à la sécurité d’un commerce illicite estimé à plusieurs millions d’euros par an.

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