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Les chefs d’état-major de la CEDEAO ont défini les contours d’une “éventuelle intervention militaire”

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Des partisans de la junte à Niamey, le 3 août 2023. Aft. La pression des pays voisins du Niger monte sur les putschistes qui ont pris le pouvoir à Niamey le 26 juillet. Les contours d’une « possible intervention militaire » de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ont été « définis », a annoncé vendredi 4 août l’un des responsables de la fédération, à l’issue de la réunion des chefs d’état-major du bloc ouest-africain à Abuja. « Tous les éléments d’une éventuelle intervention ont été élaborés lors de cette réunion, y compris les ressources nécessaires, mais aussi la manière et le moment où nous allons déployer la force », a déclaré le commissaire chargé des affaires politiques et de la sécurité, Abdel-Fatau Musah. Le 30 juillet, le bloc ouest-africain, qui a imposé de lourdes sanctions à Niamey, avait donné sept jours aux putschistes pour rétablir dans ses fonctions le président Bazoum renversé le 26 juillet, sous peine d’utiliser « la force ». A deux jours de la fin de l’ultimatum, la Cedeao continue d’assurer qu’elle privilégie la voie diplomatique pour résoudre la crise au Niger, notamment avec l’envoi d’une délégation à Niamey. L’option militaire est la dernière sur la table, selon elle. « Nous voulons que la diplomatie fonctionne, et nous voulons que ce message soit clairement transmis [aux putschistes], à savoir que nous leur donnons toutes les chances de revenir sur ce qu’ils ont fait », a ajouté le responsable de la Cedeao. Article réservé à nos abonnés Coup d’Etat au Niger : la stratégie jusqu’au-boutiste de la junte, qui dénonce les accords militaires avec la France

Dans la nuit de jeudi à vendredi, une délégation de la Cedeao est repartie du Niger après avoir fait « des propositions de sortie de crise » à la junte. Si les émissaires n’ont pas rencontré le chef de la junte, le général Abdourahamane Tiani, ni le président déchu, Mohamed Bazoum, ils se sont entretenus à l’aéroport avec des militaires putschistes, selon le quotidien gouvernemental nigérien Le Sahel. Tout indique, selon un porte-parole de la délégation, que le putsch du 26 juillet « était de nature très improvisée » et il n’est pas certain que la junte « puisse compter sur le soutien durable de la population ». Plusieurs armées ouest-africaines, dont celle du Sénégal, se disent prêtes à envoyer des soldats contre la junte si une intervention militaire était décidée. Les putschistes, qui ont par ailleurs annoncé la levée du couvre-feu en vigueur depuis le 26 juillet, ont promis une « riposte immédiate » à « toute agression » de la part d’un pays de la Cedeao. Ils sont soutenus par le Mali et le Burkina Faso, dirigés par des militaires après des coups de force en 2020 et 2022. Les deux pays, suspendus des instances dirigeantes du bloc ouest-africain, ont affirmé que toute intervention armée serait considérée « comme une déclaration de guerre » et entraînerait leur retrait de la Cedeao. Manifestations « Il est peu probable que l’intervention de forces extra-régionales puisse améliorer la situation », a déclaré à Moscou le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, tout en appelant au « retour rapide à l’ordre constitutionnel » au Niger. Le gouvernement allemand a lui appelé vendredi à poursuivre les « efforts de médiation » pour trouver une issue politique et à éviter toute intervention armée. Pour Berlin, il semble que le processus de négociations n’en soit qu’« à son début ». Article réservé à nos abonnés Coup d’Etat au Niger : la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest hausse le ton et joue son avenir Vendredi matin, une centaine de manifestants originaires de plusieurs pays ouest-africains se sont réunis à Niamey pour protester contre toute intervention militaire au Niger. Plus tard, près de deux cents étudiants ont manifesté avec le même message. Un responsable étudiant, Bakin Batouré Almoustapha, a dénoncé une « Cedeao des chefs d’Etat » qui agit au détriment « de la Cedeao des peuples », appelant à soutenir sans réserve les putschistes. En revanche, dans l’ouest du pays, à Tahoua, une manifestation concurrente a rassemblé des centaines de personnes « pour apporter un soutien indéfectible au président de la République, Mohamed Bazoum, et pour exiger sa libération sans condition », selon un journaliste local sur place. Article réservé à nos abonnés Achille Mbembe, philosophe : « Les putschs en Afrique de l’Ouest annoncent la fin d’un cycle qui aura duré près d’un siècle » Des accords de coopération avec la France dénoncés Tard jeudi, les putschistes ont dénoncé « les accords de coopération dans le domaine de la sécurité et de la défense avec la France », ex-puissance coloniale, dont un contingent militaire de 1 500 soldats est déployé au Niger pour la lutte antiterroriste dans ce pays miné par les violences djihadistes. Paris a affirmé vendredi que seules « les autorités nigériennes légitimes » avaient le pouvoir de revenir sur ces accords. Ces autorités « sont les seules que la France, comme l’ensemble de la communauté internationale, reconnaît », a souligné le ministère des affaires étrangères français. Certains de ces accords avec Niamey concernent le « stationnement » du détachement français et le « statut » des militaires, ont rappelé les putschistes. Un retrait de ces soldats du Niger n’est « pas du tout à l’ordre du jour », avait affirmé mardi l’état-major français. Outre la dénonciation des accords militaires, l’ambassadrice nigérienne à Paris a été limogée par les putschistes, tout comme les représentants du Niger aux Etats-Unis, au Togo et au Nigeria. La diplomate, Kané Aïchatou Boulama, a affirmé vendredi à l’Agence France-Presse « être toujours » l’ambassadrice « du président légitime », ajoutant qu’elle rejetait « comme nulle et non avenue » la décision des putschistes. Après la France et l’Allemagne, Les Pays-Bas ont annoncé vendredi la suspension de leur aide au développement et de leur coopération directe avec le Niger, le ministère des affaires étrangères déclarant dans un communiqué ne pas vouloir « coopérer avec les putschistes ». RFI et France 24 suspendus Le président Bazoum, retenu avec sa famille depuis le jour du putsch dans la résidence présidentielle, s’est exprimé jeudi « à titre d’ot

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