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Les Belges choqués de découvrir leur grande richesse

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Devant la Banque nationale de Belgique, à Bruxelles, le 20 juin 2023.

Persuadés de vivre dans le pays champion de la taxation des salaires (53 % pour un célibataire, 45,5 % pour un couple qui travaille, selon les chiffres de l’Organisation de coopération et de développement économique), les Belges viennent de découvrir avec étonnement qu’ils étaient en fait… « les plus riches du monde ». C’est du moins ce qu’affirme Credit Suisse (UBS) dans la quatorzième édition de son rapport mondial sur la richesse, publié mardi 15 août.

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La conclusion de la banque helvétique s’appuie sur l’estimation du « patrimoine médian » : dans chaque pays, on divise la population en deux groupes − d’un côté, les riches, de l’autre, les pauvres − et l’on détermine une richesse « médiane ». Pour la Belgique, elle atteint 229 500 euros par adulte, ce qui inclut le patrimoine immobilier, l’épargne, les actions… En France, d’après les estimations publiées par l’Insee en janvier, ce patrimoine médian s’élève à 177 200 euros.

Placé pour la première fois sur la plus haute marche de ce podium, devant l’Australien, le Suisse et l’Américain, le citoyen belge s’étonne d’autant plus que, selon les statistiques officielles, un compatriote sur huit vit en situation de pauvreté. En Wallonie, 18 % des personnes disposent d’un revenu inférieur ou équivalent au seuil de pauvreté, estimé à près de 1 360 euros pour une personne isolée et à 2 800 euros pour un couple avec deux enfants. Dans la région de Bruxelles, 30 % de la population risque de basculer dans la pauvreté, contre environ 7 % en Flandre.

Une image du passé

Dès lors, mieux vaut se fier à un autre paramètre, celui du patrimoine moyen (et non médian), qui détermine la richesse « nette » des individus, en divisant le patrimoine global d’un pays par le nombre de ses habitants. Avec ce calcul, la Belgique recule à la onzième position du classement, avec 323 000 euros, devant la France (312 000), mais très loin derrière la Suisse (629 000), les Etats-Unis (506 000) ou l’Australie (447 000).

Ces classements, qui en disent très peu sur le niveau des inégalités et la répartition du patrimoine, laissent maints économistes de marbre. Le critère « richesse » renvoie surtout une image du passé : le Belge gagnait bien sa vie et épargnait beaucoup, mais aujourd’hui, il produit peu de richesse nouvelle, observe Etienne de Callataÿ, économiste en chef chez Orcadia Asset Management. Le niveau de son patrimoine médian découle aussi du fait qu’il détient souvent un bien immobilier (72 % des Belges sont propriétaires), dont la valeur a fortement crû au cours des dernières années.

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