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Léon Gautier, derniers survivant des commandos Kieffer, est décédé

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Le vétéran français Léon Gautier pose dans le musée du Commando Kieffer le 30 avril 2014 à Ouistreham.

Il était le dernier survivant des 177 commandos Kieffer à avoir débarqué sur les plages de Normandie pour libérer la France, le 6 juin 1944. Léon Gautier est mort lundi 3 juillet à Caen, à l’âge de 100 ans.

Né le 27 octobre 1922 à Rennes, Léon Gautier est apprenti carrossier au début de la seconde guerre mondiale. Il s’engage dans la marine à 17 ans, en février 1940. Il participe à des missions de défense des ports de Cherbourg et de Carentan, notamment comme apprenti canonnier sur le Courbet. « A l’époque, on était jeunes. On avait grandi dans des familles qui avaient connu 14-18. Moi, je suis né en 1922. Tout le monde avait perdu quelqu’un. On avait appris la haine des boches. On était tous patriotes », dira-t-il lorsqu’il reviendra, à la fin de sa vie, sur les raisons de son engagement.

En juin 1940, il met le cap sur l’Angleterre. En mer, il apprend par la radio l’existence de la France libre, basée à Londres. Il s’empresse de rallier le général de Gaulle, au côté duquel il participe au défilé du 14-Juillet organisé dans la capitale britannique. A bord du Gallois, il réalise des missions dans l’océan Atlantique avant d’être affecté sur le sous-marin Surcouf pour œuvrer en Afrique et au Moyen-Orient.

En 1943, il se porte volontaire pour intégrer le 1er bataillon de fusiliers marins commandos, qui sera connu a posteriori sous le nom de « commandos Kieffer ». Créé au printemps 1942 en Grande-Bretagne par la France libre, ce bataillon commandé par le capitaine de corvette Philippe Kieffer subit un entraînement des plus intensifs à Achnacarry, en Ecosse.

Au cœur de la bataille de Normandie

Fin mai 1944, Léon Gautier est averti des préparatifs du Débarquement. Le 6 juin, coiffé de son béret vert, il participe au « jour le plus long » : quelque 156 000 hommes prennent pied sur les rivages de Normandie. Tournant de la seconde guerre mondiale, l’opération « Overlord », entreprise militaire titanesque, d’une ampleur jamais égalée, ouvre en Europe ce second front tant espéré par Staline qui permettra aux Alliés de vaincre l’Allemagne nazie.

Léon Gautier traverse la Manche avec le No. 4 Commando, unité de l’armée de terre britannique. Il débarque avec les 176 autres membres des commandos Kieffer à Sword Beach, près de Colleville-sur-Orne, trente minutes avant le reste de la brigade. Ils sont les seuls représentants de la France à mettre le pied sur les plages, puis dans les combats qui ont suivi en Normandie.

Léon Gautier participe à la totalité de la bataille de Normandie, pendant près de quatre-vingts jours. Pendant cette période, le No. 4 Commando enregistre plus de 50 % de pertes. Le souvenir des compagnons d’armes tombés le hantera jusqu’à la fin de sa vie. « Il y a parfois des insomnies. Vous pensez parfois aux veuves et aux orphelins que la guerre a laissés. Peut-être que j’ai causé des veuves et des orphelins, je n’en sais rien. On ne regrette pas ce qu’on a fait, car il fallait le faire. Mais on regrette que ça se soit passé », disait-il. Blessé à la cheville, il ne participe pas aux combats aux Pays-Bas.

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