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Le taux du Livret A immobilisé, un pari sur le recul de l’inflation

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“Le Livret A,_ “en apparence, c’est un mécanisme parfait, mais dans le détail, c’est plus compliqué”_, résume le patron d’une banque française. Le constat reste on ne peut plus valable après l’annonce, jeudi 13 juillet, par le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, d’un maintien à 3 % de la rémunération de “l’instrument d’épargne préféré des Français”_.

“En faisant ce choix alors qu’il aurait pu le porter à 4 %, voire un peu au-delà s’il avait appliqué la formule de calcul en vigueur depuis 2021, le gouvernement se conforme aux recommandations du gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau”_. Contre toute attente, ce dernier a en effet proposé à Bercy de s’en tenir à 3 %, mais de garantir le maintien de ce taux pour dix-huit mois, soit jusqu’à fin janvier 2025.

Ce double choix, censé assurer “stabilité”_ et “visibilité”_ aux épargnants, M. Le Maire le justifie d’abord par la perspective d’un reflux de l’inflation, revenue à 4,5 % en juin contre 5,1 % en mai et 6,1 % en janvier 2023, un mouvement que la Banque de France et Bercy jugent désormais bien enclenché. “Je suis sûr que l’inflation va baisser”_, a dit M. Le Maire sur TF1 jeudi. “Cette baisse de l’inflation devrait s’accentuer et pourtant, nous maintiendrons pendant un an et demi le taux du Livret A à 3 %.”_

Décision saluée par l’Union sociale pour l’habitat

Autre argument avancé en faveur du statu quo : l’impact du taux du Livret A sur les coûts du crédit, en premier lieu pour le logement social mais aussi pour les PME et les particuliers. Selon la Banque de France, “1 % de taux de Livret A en plus signifierait 32 000 logements sociaux en moins, soit un tiers de la production annuelle”_.

Le gel a d’ailleurs été immédiatement salué par l’Union sociale pour l’habitat, qui représente 580 opérateurs HLM. Pour le logement social comme pour les collectivités locales, le sujet reste en effet ultrasensible, leurs coûts de financement étant indexés en partie sur la rémunération de l’épargne réglementée. Une hausse de 1 point de cette dernière représente un surcoût de 1,4 milliard d’euros en année pleine pour les bailleurs sociaux et de 300 millions pour les collectivités, à ajouter à ceux des prix du foncier, des matières premières ou encore des salaires.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Le taux du Livret A inquiète les banques et nourrit la concurrence sur les dépôts

“On a le même débat à chaque fois, et pour de bonnes raisons car il implique deux intérêts parfaitement légitimes : d’un côté le pouvoir d’achat des Français, de l’autre les intérêts des bailleurs sociaux… et derrière eux des Français”_, résumait avant les annonces du 13 juillet Alexandre Holroyd, député Renaissance et président de la commission de surveillance de la Caisse des dépôts (CDC), laquelle prête aux bailleurs sociaux et gère 59,5 % de l’encours du Livret A.

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