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Le piège se referme sur l’ancien régime

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Des supporteurs brandissent des drapeaux nigériens lors d’un rassemblement de soutien à la junte nigérienne, devant l’Assemblée nationale, à Niamey, le 30 juillet 2023.

Voilà déjà neuf jours que la vie de Mohamed Bazoum s’est rétrécie aux murs d’enceinte de la résidence présidentielle nigérienne. Dans cette villa blanche d’un étage, une maison coquette mais modeste pour un bâtiment officiel, les conditions de vie du président séquestré depuis mercredi 26 juillet, avec sa femme et leur fils de 22 ans, par les hommes de la garde présidentielle deviennent chaque jour plus difficiles.

Alors que le Nigeria a commencé à appliquer les sanctions économiques et financières décidées dimanche par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), coupant son approvisionnement en électricité, qui représente 70 % de ce que consomme le Niger, les putschistes « ont débranché » la ligne alimentant la résidence présidentielle, selon un conseiller de Mohamed Bazoum. On ne livre plus de nouveaux vivres au président, et « des chaînes ont été posées sur les portes de la résidence ».

Ce grand amateur d’animaux – il est parrain de l’association Noé, luttant pour la sauvegarde d’espèces en danger et possède lui-même de nombreuses espèces – ne peut plus prendre l’air dans le jardin pour s’occuper de ses gazelles et de la célèbre tortue. Cela fait soixante ans, raconte-t-on, qu’elle vit dans la résidence : le spécimen avait déjà connu quatre coups d’Etat.

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Arrestations de cadres du régime Bazoum

Dans cette résidence située au bord du fleuve Niger, en plein cœur de Niamey, Mohamed Bazoum peut presque entendre les slogans encensant les putschistes du général Abdourahamane Tiani, autoproclamé chef de la junte, et la Russie, scandés par les manifestants jeudi 3 août. A seulement cinq minutes de voiture de là, plusieurs milliers de personnes se sont une nouvelle fois réunies jeudi place de la Concertation pour soutenir la junte et conspuer l’ancien régime et son principal allié dans la lutte contre le terrorisme, la France. Contrairement à dimanche, où l’enceinte de l’ambassade de France avait été endommagée par des protestataires, suscitant la colère de Paris – dont plus de 650 ressortissants viennent d’être évacués – la manifestation s’est déroulée dans le calme. Les abords des représentations diplomatiques étaient sécurisés par des policiers nigériens, seul signe d’apaisement de ces derniers jours.

Pour tenter de consolider son pouvoir, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) a multiplié les signes de fermeté. Jeudi, il a coupé les signaux des médias publics français, RFI et France 24, et a multiplié les arrestations de cadres du régime de Mohamed Bazoum. Dès lundi 31 juillet, Foumakoye Gado, le président du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), le parti du président et haut conseiller de ce dernier, a été arrêté, comme les ministres des mines, Ousseini Hadizatou Yacouba, et du pétrole et de l’énergie, Mahamane Sani Mahamadou, par ailleurs fils de l’ancien président Mahamadou Issoufou. Ce dernier « est de fait en résidence surveillée », rapporte un de ses proches. Un important dispositif sécuritaire a été déployé autour de sa maison, située aux abords de la présidence, où ont été transférés les ministres arrêtés par la junte.

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