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Le paradoxe du succès du Grenadier Ineos, un 4 × 4 ultra-émetteur fabriqué en France.

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Sur le parking de l’hôtel Saint-Hubert, rue de la Forêt à Hambach (Moselle), on ne voit qu’eux : des 4 × 4 massifs, prêts à partir en expédition sur des terrains inhospitaliers. Ce sont les Grenadier d’Ineos, fabriqués à quelques kilomètres de là, dans l’ancienne usine Smart. Elle a été rachetée à Mercedes en décembre 2020 par le groupe pétrochimique britannique pour concrétiser le rêve de son propriétaire et fondateur Jim Ratcliffe. Trois ans plus tôt, Sir Jim – la reine Elizabeth II l’a anobli en 2018 – s’était promis de lancer un modèle inspiré du Defender, la voiture tout-terrain rustique que la souveraine affectionnait, le groupe Jaguar Land Rover ayant décidé de cesser sa production pour miser sur une version plus sophistiquée, chic et chère.

Lire aussi la chronique : Article réservé à nos abonnés « Le brexiter Jim Ratcliffe tenté par la France »

La voiture tient son nom du pub londonien dans lequel le projet est né. En 2023, la lubie de l’homme le plus riche du Royaume-Uni (selon le magazine Forbes) est bel et bien devenue réalité. Toutes les cinq minutes, un 4 × 4 massif sort de la chaîne de montage de Hambach qu’Ineos Automotive a fait visiter à un groupe de journalistes le 26 juillet. Le site recrute actuellement 400 salariés supplémentaires pour faire tourner deux équipes en deux huit. Mille six cents personnes (logistique et intérimaires compris) travaillent déjà dans cette usine de 210 000 mètres carrés.

Philippe Steyer, son directeur, s’en félicite. Ce Mosellan, dont les deux grands-pères étaient mineurs à une dizaine de kilomètres de là, vivait aux Etats-Unis depuis un an lorsque la vente du site de Hambach a été annoncée. Il pilotait deux usines Mercedes, l’une en Alabama, l’autre au Mexique. « Pour moi, cette vente a été une très grosse déception », se souvient-il. Entre 2015 et 2016, en tant que DRH de l’usine française, il avait bataillé pour convaincre les salariés et leurs syndicats d’accepter de travailler 39 heures payées 37, avec un objectif : devenir l’un des sites les plus compétitifs du groupe Daimler pour emporter la fabrication d’un nouveau modèle.

La chaîne de montage du 4 × 4 Grenadier dans l’usine d’Ineos à Hambach (Moselle), en juillet 2023.

La manœuvre avait bien fonctionné. En mai 2018, Dieter Zetsche, le PDG, était venu à Paris annoncer à Emmanuel Macron que l’usine de Hambach fabriquerait l’EQB, un SUV compact électrique. « C’était la première Mercedes jamais fabriquée en France », se souvient l’ingénieur, présent à l’Elysée. Le groupe allemand a investi 500 millions d’euros dans l’usine, équipée de 250 robots Kuka flambant neufs, d’un atelier de peinture ultra-performant et même de trois machines Zeiss. Mises au point par le célèbre fabricant d’optique de haute précision, elles contrôlent au micron près la qualité des véhicules. Ce sont les seules de ce type en France.

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