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Le Niger : une plate-forme antidjihadiste et un pare-feu antirusse des États-Unis en Afrique.

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La base militaire américaine d’Agadez (Niger), en avril 2018.

Les tensions entre le pouvoir des putschistes, à Niamey, et la France – qu’ils soupçonnent d’être le cheval de Troie, grâce à ses 1 500 hommes, d’une action militaire de la région destinée à les renverser – ont presque fait oublier la présence au Niger d’une autre puissance militaire occidentale, alliée des Français : les Etats-Unis.

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Parmi les partenaires occidentaux du pays du Sahel (dont l’Allemagne et l’Italie), les Américains, avec une force d’un peu plus de 1 000 hommes, sont les plus implantés, que ce soit à l’aéroport de Niamey ou dans leur base d’Agadez (la seconde en importance dans tout le continent africain), en plus d’une présence discrète en plusieurs endroits du pays. Or, depuis le coup d’Etat du 26 juillet, aucun discours antiaméricain n’a émergé dans les déclarations des responsables militaires du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, la junte au pouvoir.

C’est d’abord à Washington que s’est pourtant adressé Mohamed Bazoum, le président renversé et détenu dans sa résidence par les putschistes, dans une tribune publiée, le 3 août, par le Washington Post. « Les Etats-Unis, l’Union africaine et l’Union européenne comme la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest l’ont dit haut et fort : un terme doit être mis à ce coup d’Etat », écrit le président déchu, qui a conservé ses propres moyens de communication. L’absence de mention spécifique de la France a valeur de message : nul ne trouverait judicieux, au Niger, d’appeler publiquement Paris à l’aide, alors que la France, disqualifiée auprès des opinions locales, fait office de chiffon rouge pour les putschistes, partie du problème plutôt que solution.

Sept frontières

Dans ce contexte, Washington travaille sa propre influence. La position centrale du Niger, entre Sahel, Afrique du Nord et Afrique de l’Ouest, en a fait une plate-forme importante du dispositif de lutte contre les groupes djihadistes américain. Le pays, avec ses sept frontières, ouvre autant sur la Libye, où est déployé un contingent du Groupe Wagner, que sur l’Algérie, un pays avec lequel Washington tente de resserrer les liens, ou encore le Nigeria, la grande puissance régionale ouest-africaine, réservoir de forces pour les groupes djihadistes de plusieurs obédiences. Désormais, il s’agit aussi d’éviter que le coup d’Etat ouvre la voie à une brouille avec les Occidentaux et à une arrivée des paramilitaires russes de Wagner.

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Antony Blinken, le secrétaire d’Etat américain, qui s’était rendu au Niger en mars, a estimé, dans une interview à la BBC, mardi 8 août, que, si le départ forcé du président Bazoum n’avait pas été « fomenté par la Russie ou par Wagner », le groupe de mercenaires allait essayer « d’en tirer profit ». « L’ensemble de la région centrale du Sahel pourrait passer sous influence russe via le Groupe Wagner », a alerté M. Bazoum, dans le Washington Post.

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