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Le futur incertain des mercenaires de Wagner en Afrique

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Monument des instructeurs russes à Bangui, capitale de la République centrafricaine, en mars 2023.

Quel avenir pour Wagner en Afrique ? Plus de deux semaines après la mutinerie du groupe de mercenaires, Moscou a entamé sur le sol russe la reconfiguration de l’empire multiforme – sécuritaire, politique et économique – bâti par Evgueni Prigojine depuis le milieu des années 2010. Bien des interrogations demeurent pourtant sur le sort qui attend les activités de Wagner en Afrique, une précieuse présence stratégique que le Kremlin n’a aucun intérêt objectif à remettre en cause.

A ce stade, rien ne dit que la refonte en cours à Moscou se prolongera à Bangui ou à Bamako. « L’organisation Wagner, même avec un changement de nom, devrait être maintenue en Afrique dans un proche avenir », anticipe John Lechner, un chercheur indépendant travaillant sur le groupe.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés L’Afrique, l’un des enjeux de l’insoumission de Wagner

Dès le 26 juin, le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avait d’ailleurs annoncé que le travail d’« instructeurs » des « militaires » russes présents en République centrafricaine (RCA) et au Mali « continuerait », une manière de rassurer ces deux Etats avec lesquels la coopération avec Wagner est la plus poussée. Mais sous quelle forme ? Vendredi 30 juin, le chef de la diplomatie russe laissait toutes les options ouvertes, précisant qu’il revenait d’abord aux gouvernements africains de « poursuivre ou non » le type de « coopération » déjà engagé avec Wagner.

Au regard de la reprise en main en cours à Moscou, la marge de manœuvre du Mali et de la RCA s’annonce en fait étroite. La célérité avec laquelle Bangui, désireuse de dissiper tout doute, a proclamé sa loyauté à Vladimir Poutine l’a bien illustré. « Nous n’avons jamais eu aucun contact avec des sociétés militaires privées », déclare au Monde Sylvie Baïpo Témon, la ministre centrafricaine des affaires étrangères, sans vraiment convaincre quand on connaît l’enracinement de Wagner en RCA.

Bien plus qu’un « accord de défense »

« L’accord de défense, ajoute-t-elle, a été signé entre les ministres de la défense de la République centrafricaine et de la Fédération de Russie », tout en insistant sur le fait que la rébellion de M. Prigojine n’a eu « aucun impact » à Bangui.

La présence de Wagner en RCA, au Mali ou au Soudan ne se limite toutefois pas à un « accord de défense ». Elle mêle offre sécuritaire (combats contre rébellions armées ou garde présidentielle), conseil politique et électoral, techniques d’agit-prop via des usines à trolls, exploitation de ressources (mines, bois) et production industrielle (bière), sans compter des réseaux financiers transitant notamment par les Emirats arabes unis. « Cette intégration horizontale confère à Wagner son caractère unique », souligne un observateur international suivant les activités du groupe en Afrique.

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