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le bilan alarmant des journées et des nuits d’émeutes en France

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Les violences perpétrées en France ne sont désormais plus vraiment liées à la mort du jeune Nahel M., tué par un policier à Nanterre mardi 27 juin. Depuis vendredi 30 juin, les émeutes qui touchent des centaines de communes en France ont changé de nature, avec une intensité inédite, des niveaux de violence extrême, des pillages de commerces, des attaques contre des services publics, contre des fonctionnaires, contre des élus et au final, plusieurs milliers de victimes directes d’incendies, de violences, de dégradations ou de vols.

En cinq nuits et autant de journées de violences, le bilan a dépassé en gravité, de l’avis de plusieurs sources, celui des émeutes de l’automne 2005 qui avaient duré trois semaines. Les chiffres ne donnent qu’un aperçu de ces très longues heures où des groupes d’émeutiers ont pris le contrôle de leurs quartiers – ce qui était déjà arrivé. Mais ont aussi attaqué des services publics ou des commerces dans les centres-villes, provoquant la panique à Marseille, Lyon, Toulouse ou Strasbourg, parfois noyées sous les lacrymogènes, le bruit des explosions et l’odeur des incendies. La nuit, mais aussi en plein jour, malgré un dispositif policier considérable avec plus de 40 000 fonctionnaires mobilisés, dont des unités comme celle des policiers du RAID ou des gendarmes du GIGN et le recours à des blindés de la gendarmerie.

Un magasin Monoprix vandalisé, dans le 2e arrondissement de Lyon, le 30 juin 2023.
Un bâtiment a été incendié et a fini par s’effondrer, dans la nuit du 29 au 30 juin, à Montargis (Loiret), le 1er juillet 2023.

Dimanche 2 juillet, le ministère de l’intérieur comptabilisait plus de 5 000 véhicules incendiés, 10 000 feux de poubelles, près de 1 000 bâtiments brûlés, dégradés ou pillés, 250 attaques de commissariats ou de gendarmeries, plus de 700 blessés parmi les policiers. Une arme à feu a, en particulier, été utilisée contre les forces de l’ordre dans le quartier de Pissevin à Nîmes où le gilet pare-balles d’un policier a bloqué un projectile de 9 millimètres – cela avait été le cas en 2005 à Grigny (Essonne) et Montfermeil (Seine-Saint-Denis). Un homme de 54 ans est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi, en Guyane, touché par une balle perdue tirée par un émeutier, selon la police.

« La loi, c’est nous »

Fait inédit, des émeutiers s’en sont également pris à des élus, marquant une étape supplémentaire dans la radicalisation, comme à Pontoise (Val-d’Oise), Montluçon (Allier) ou L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne). Dans cette ville, le maire (Les Républicains), Vincent Jeanbrun, a été directement visé : une voiture a été projetée sur sa maison puis incendiée, obligeant son épouse et ses deux jeunes enfants à fuir. « Un cap a été franchi dans l’horreur et l’ignominie », s’est insurgé le maire. « Le véhicule a été lancé pour brûler le pavillon », a estimé le procureur de la République de Créteil. Une enquête pour tentative d’assassinat a été ouverte.

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