En effet, le colonel Mykola Ourchalovytch a déclaré hier, sur la chaîne RBK-Ukraine, que le groupe Azov a été reconstitué et se trouve sur le terrain, dans l’oblast de Donetsk (Est), où il effectue des « missions de combat » dans la forêt de Serebrianka.
Les deux mille combattants du bataillon se sont rendus célèbres lors du siège de Marioupol, de février à mai 2022, notamment pour leur résistance dans le dédale de l’usine Azovstal, qu’ils avaient tenue avec acharnement avant de devoir se rendre aux Russes.
Azov a reparlé de lui dès le mois de juin en revendiquant des attaques contre l’armée russe dans la région de Zaporijia. À l’époque, plus de la moitié de ses membres étaient encore en captivité ou portés disparus. Ses dirigeants intérimaires, quant à eux, avaient été libérés à l’automne 2022 dans le cadre d’un échange de prisonniers avec Moscou.
Les chefs en titre du bataillon, Denys Prokopenko, Serhi Volynskyi, Sviatoslav Palamar, Oleh Khomenko et Denys Shleha, avaient également été libérés en septembre 2022 par Moscou puis transférés en Turquie, où ils étaient censés rester jusqu’à la fin de la guerre. Mais, désireux de reprendre les armes, ils sont retournés en Ukraine dès la mi-juillet, ce qui a provoqué la fureur du Kremlin.
Depuis le début de la guerre, le bataillon a été élevé au rang de brigade, ce qui a fait passer son effectif à 7 000 soldats.
Azov est à l’origine un bataillon de volontaires créé en 2014 pour le conflit dans le Donbass sous la forme d’un mouvement paramilitaire d’extrême droite. C’est pourquoi la Russie a pris Azov comme prétexte pour annoncer, dans sa propagande justifiant la guerre, sa volonté de « dénazification » de l’Ukraine.
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Kevin