Connect with us

Francais

La France a été sollicitée pour la libération du président Mohamed Bazoum.

[ad_1]

Alors que les chefs d’état-major de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) réunis jeudi 17 et vendredi 18 août à Accra, la capitale du Ghana, dessinaient les contours d’une éventuelle opération militaire au Niger, les partisans de Mohamed Bazoum rongeaient leur frein. Non seulement une intervention pour libérer le chef de l’Etat, détenu depuis le 26 juillet par les hommes du général Tiani, tarde à se concrétiser, mais la crise, pensent-ils, aurait pu être réglée depuis longtemps. Le Monde est en mesure de confirmer qu’une demande d’intervention a été adressée aux Français présents à Niamey dans les heures qui ont suivi le coup d’Etat du chef de la garde présidentielle, et que cette requête a été sérieusement considérée.

Lire aussi : Niger : toute détérioration de l’état de santé du président Mohamed Bazoum « aura de sérieuses conséquences », avertit le président du Nigeria

Ce sont les putschistes eux-mêmes qui l’ont affirmé dans la nuit du 30 au 31 juillet. Lisant un communiqué à la télévision nationale, Amadou Abdramane, colonel-major de l’armée de l’air devenu le porte-parole de la junte, déclare ce soir-là que « dans sa ligne de conduite allant dans le sens de la recherche des voies et moyens pour intervenir militairement au Niger, la France, avec la complicité de certains Nigériens, a tenu une réunion à l’état-major de la garde nationale du Niger, pour obtenir des autorisations politiques et militaires nécessaires ».

Frappes françaises autorisées

Lors de cette rencontre, poursuivait le porte-voix des putschistes, Hassoumi Massaoudou, ministre des affaires étrangères de Mohamed Bazoum agissant en tant que premier ministre par intérim, a signé un document qui « autorise le partenaire français à effectuer des frappes au sein du palais présidentiel afin de libérer le président de la République du Niger pris en otage ». Un texte similaire a également été paraphé « au nom du chef d’état-major des armées », par le colonel-major Midou Guirey, commandant de la garde nationale du Niger, selon le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP).

Un proche du président Bazoum le confirme : la requête, évoquée par les putschistes, a bel et bien existé. « Quand on a compris, dans les premières heures, qu’il s’agissait vraiment d’un coup d’Etat, le premier ministre par intérim Massaoudou a demandé, tout à fait normalement, l’appui de la France, raconte ce conseiller qui a requis l’anonymat. La France a demandé qu’il y ait une autorisation écrite. »

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Coup d’Etat au Niger : l’étau se resserre autour de l’ancien régime

D’après plusieurs sources françaises et africaines, des militaires nigériens se préparaient alors à lancer l’assaut pour libérer Mohamed Bazoum. Pendant ce temps, au palais présidentiel, le chef de l’Etat élu et Abdourahamane Tiani s’entretenaient, l’un après l’autre, avec l’ancien président, Mahamadou Issoufou (2011-2021), appelé en catastrophe pour jouer les médiateurs. Mais l’ex-chef de l’Etat, pourtant très proche du gradé qu’il a lui-même nommé à la tête de la garde présidentielle douze ans auparavant, échoue.

Il vous reste 37.17% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

[ad_2]

Continue Reading
Advertisement
Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Copyright © 2019 - Le Collectif BI-TON