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La défense en demi-vérités de Margrethe Vestager ne convainc pas.

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Emmanuel Macron et Margrethe Vestager, la vice-présidente de la Commission chargée de la concurrence, à Bruxelles, le 29 juin 2023.

Hésitante, butant sur les mots, lisant son texte, Margrethe Vestager n’était pas à l’aise lorsqu’elle a pris la parole, mardi 18 juillet, devant le Parlement européen. La vice-présidente de la Commission, chargée de la concurrence, était venue, à la demande des eurodéputés, s’expliquer sur la nomination controversée de l’Américaine Fiona Scott Morton au poste d’économiste en chef de la direction générale (DG) de la concurrence de la Commission, le bras antitrust de l’exécutif communautaire qui est chargé d’enquêter sur les comportements anticoncurrentiels des entreprises, d’autoriser les fusions et acquisitions mais aussi de valider les aides d’Etat des différents gouvernements.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés La nomination de Fiona Scott Morton, une lobbyiste américaine, à un haut poste de la Commission européenne fait polémique à Bruxelles

L’exercice n’a pas permis de lever les questions que ce recrutement de l’enseignante à Yale, qui par ailleurs est consultante pour des entreprises comme Microsoft, Apple, Amazon ou Pfizer, annoncé le 11 juillet, a fait naître. Il en a au contraire souligné les incohérences.

Dans ce contexte, selon nos informations, plusieurs commissaires européens, dont le Français Thierry Breton, l’Italien Paolo Gentiloni, l’Espagnol Josep Borrell, le Luxembourgeois Nicolas Schmit ou la Portugaise Elisa Ferreira, ont écrit, ce mardi, une lettre à Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission, pour lui demander de réexaminer sa décision. Le sujet sera abordé, mercredi, lorsque l’ex-ministre de la défense d’Angela Merkel rassemblera son équipe pour un dernier débat stratégique avant les vacances d’été.

Emmanuel Macron, qui était à Bruxelles, mardi, à l’occasion d’un conseil européen Union européenne (UE) – Amérique latine, a profité de l’occasion pour évoquer le sujet avec plusieurs de ses homologues. Le président s’est dit « dubitatif » sur cette nomination, qui, pour l’heure, n’a été critiquée publiquement que par des ministres français. Depuis une semaine, Paris tente de convaincre d’autres gouvernements de monter à leur tour au créneau. « Beaucoup de pays n’osent pas et se cachent derrière la France. Surtout quand ils attendent des autorisations d’aides d’Etat de la Commission », explique un haut fonctionnaire européen.

Dérogation rarissime

Alors que les fonctionnaires européens doivent être ressortissants d’un Etat membre de l’UE, Fiona Scott Morton a bénéficié d’une dérogation rarissime, jusque-là jamais utilisée pour un poste de ce niveau. Si ses compétences ne sont pas en cause – plusieurs économistes de renom, dont le Prix Nobel Jean Tirole, ont d’ailleurs vanté ses mérites ces derniers jours –, le fait qu’elle soit Américaine pose question. D’autant plus que l’UE vient de se doter d’une nouvelle régulation numérique qui concerne au premier chef les Gafam (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft).

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