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La chute inévitable d’un géant de l’espace de travail partagé

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L’entrée d’un bureau WeWork de Miami (Floride), le 13 décembre 2022.

Ce n’est qu’une phrase glissée dans le rapport trimestriel de WeWork sur ses résultats trimestriels, publié mardi 8 août, mais elle pourrait bien sonner le glas du géant américain des espaces de travail partagé qui a conquis depuis 2010 les plus grandes villes du monde, en général dans les quartiers les plus prisés. « Il existe un doute substantiel sur la capacité de l’entreprise à poursuivre ses activités », admet l’entreprise.

Même si le chiffre d’affaires de la compagnie a progressé au deuxième trimestre (844 millions de dollars, soit environ 768 millions d’euros contre 815 millions pendant la même période en 2022) et donc, dans l’ensemble, au premier semestre (1,7 milliard contre 1,6 milliard), les pertes restent massives, proches de 700 millions de dollars sur les six premiers mois de l’année.

WeWork explique lancer ce signal d’alarme en raison de multiples facteurs : une concurrence accrue dans son secteur d’activité, une offre excédentaire d’espaces de travail partagé disponibles, une capacité à garder ses clients en déclin.

Plus modulables

Il faudrait y ajouter la pandémie de Covid-19, qui a frappé de plein fouet l’entreprise WeWork. Quoique. En 2022 les dirigeants de WeWork ont pu espérer que l’épidémie pouvait favoriser des solutions de travail plus modulables qui lui seraient favorables. Elle s’est d’ailleurs depuis concentrée sur une clientèle de très grandes entreprises, plutôt que, comme à son origine, sur des jeunes entreprises ayant besoin de ne louer que quelques bureaux. Mais là encore elle s’est heurtée à un environnement hostile, avec notamment la grande vague de licenciements qui a frappé les entreprises de la tech qui comptaient parmi ses plus importants clients.

Lire le décryptage (2020) : Article réservé à nos abonnés Dans la tourmente, l’économie du partage n’a pas dit son dernier mot

Reste que le mal est profondément ancré chez WeWork et s’apparente depuis quatre ans à une opération de sauvetage de ce qui paraissait alors être une des entreprises les plus prometteuses de la planète.

Soutenue par le plus grand fond jamais créé dans le domaine de la nouvelle économie − le Vision Fund 1 créé par le Japonais Masayoshi Son, patron du conglomérat SoftBank et doté de plus de 100 milliards de dollars −, l’entreprise new-yorkaise, qui n’a pas lésiné sur les dépenses pour devenir un champion mondial du secteur se prépare en 2019 à effectuer une entrée en Bourse avec une valorisation de 47 milliards de dollars.

Pertes abyssales

Problème : l’examen des documents nécessaires à une telle opération révèle tous les travers de gestion de l’entreprise et, en particulier, celles de son cofondateur, Adam Neumann, à la tête de l’entreprise, particulièrement vénal. Alors que la trésorerie de WeWork est exsangue et ses pertes abyssales, M. Neumann apparaît comme ayant vécu grand train aux dépens de l’entreprise. En septembre 2019, l’introduction en Bourse est abandonnée, le patron débarqué et SoftBank, qui a déjà investi près de 10 milliards de dollars, arrive à la rescousse.

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