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La cartographie d’une semaine d’émeutes en France

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C’est “une nouvelle géographie, dont on n’a pas l’habitude”, constatait mardi 4 juillet le ministre de la cohésion des territoires, Christophe Béchu. Selon lui, 553 communes ont été touchées en huit jours d’émeutes sur tout le territoire français, dont 170 n’avaient pas de quartiers “politique de la ville”, appellation administrative des quartiers autrefois dits “sensibles”, “populaires” ou “prioritaires”.

Si la France n’en est pas à sa première vague de violences urbaines, celles-ci n’avaient jamais été aussi étendues ni généralisées sur le territoire, des plus grands centres urbains aux plus petites agglomérations.

En procédant à une recension minutieuse de la presse locale et à l’aide des données provisoires de divers ministères, Le Monde revient sur ces huit nuits de violences.

27-28 juin : des émeutes qui se concentrent d’abord sur la banlieue parisienne

Au soir de la mort de Nahel M., le mardi 27 juin, c’est sans surprise dans les banlieues de Paris, particulièrement au nord-ouest, autour de la ville de Nanterre dont était originaire l’adolescent, que se produisent les émeutes les plus virulentes. Les forces de police sont la cible de tirs de mortiers d’artifice, une vingtaine de véhicules sont incendiés. Les violences se concentrent autour des quartiers de Zilina, Berthelot et Pablo-Picasso à Nanterre, voisins de celui du Vieux-Pont, où vivait le jeune homme.

Les villes voisines de Seine-Saint-Denis et des Hauts-de-Seine sont également touchées : Asnières, Clichy, Colombes, Gennevilliers, Villeneuve-la-Garenne, et jusqu’à la banlieue sud, plus gentrifiée, de Paris (Vanves, Malakoff, Montrouge…).

Les troubles restent toutefois limités : feux de poubelles, mobilier urbain détruit. Idem dans les départements de la “grande couronne”, comme l’Essonne ou les Yvelines. C’est à 50 km de Nanterre, sur la commune du Val-Fourré, dans l’agglomération de Mantes-la-Jolie, qu’une première mairie annexe est incendiée.

Cette première nuit n’est pas marquée par les pillages de magasins, encore marginaux, mais par l’expression d’une colère qui se traduit dans des affrontements avec les forces de l’ordre et des dégradations ; 351 poubelles incendiées, et une centaine de véhicules. Le ministère, qui n’a pas opéré de mobilisation massive de ses troupes, recense vingt-cinq policiers ou gendarmes blessés.

Au-delà de la région Île-de-France, les incidents sont plus rares. Quelques cas de violences urbaines, d’incendies ou d’affrontements avec les forces de l’ordre sont constatés à Roubaix (Nord) ou Colmar, le chef-lieu du Haut-Rhin. Mais sur 49 interpellations, 42 ont lieu en “zone PP” (Préfecture de police), donc dans l’agglomération parisienne, qui concentre alors l’essentiel des troubles.

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