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Jean-Marc Reiser inculpé 36 ans après la disparition d’une femme

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La maison d’arrêt de Strasbourg, dans le quartier de l’Elsau, où Jean-Marc Reiser est détenu depuis septembre 2018,  le 16 juin 2022.

Le 8 septembre 1987, Françoise Hohmann faisait du porte-à-porte dans le quartier de Hautepierre, à Strasbourg, pour vendre des aspirateurs de la marque Electrolux. Au rez-de-chaussée du 38, boulevard Victor-Hugo, où sa tournée l’avait emmenée en fin d’après-midi, la jeune femme de 23 ans est entrée dans l’appartement n° 3, celui d’un employé des PTT de 27 ans : Jean-Marc Reiser. Plus personne ne l’a revue. Son corps n’a jamais été retrouvé.

Trente-six ans plus tard, Jean-Marc Reiser a été présenté à deux juges d’instruction et mis en examen pour « séquestration arbitraire criminelle », mercredi 26 juillet, a indiqué la procureure de la République de Strasbourg, Yolande Renzi, dans un communiqué. Il a ensuite été reconduit dans sa cellule de la maison d’arrêt de Strasbourg.

Jean-Marc Reiser, 62 ans, est détenu depuis près de cinq ans déjà. Il a été condamné en appel, fin juin, à la réclusion à perpétuité – un pourvoi en cassation est en cours – dans une autre affaire : l’assassinat de Sophie Le Tan, étudiante de 20 ans disparue en septembre 2018 alors qu’elle était venue visiter l’appartement qu’il proposait à la location.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Au procès de Jean-Marc Reiser, un homme colérique qui sait aussi se montrer « maîtrisé, détaché et froid »

Voilà donc Jean-Marc Reiser à nouveau soupçonné par la justice d’avoir fait disparaître Françoise Hohmann. Non pas mis, mais « remis » en examen, car il a, bizarrerie rarissime dans l’histoire judiciaire, déjà été poursuivi, jugé, et acquitté, dans cette affaire.

L’information judiciaire ouverte en 1987 pour « séquestration criminelle » s’était achevée sur un non-lieu en 1992. Le dossier allait être rouvert par un simple contrôle routier, en 1997 : dans la voiture de Jean-Marc Reiser, les gendarmes découvraient des armes à feu, un flacon de produit anesthésiant, et plusieurs photos de femmes nues, endormies, pénétrées par divers objets. L’une d’elles, une ancienne maîtresse, s’était reconnue sur les clichés et avait porté plainte pour viol. L’enquête avait permis de faire le lien avec un autre viol, celui d’une autostoppeuse, en 1995. Pour ces deux viols, Jean-Marc Reiser avait été jugé en 2001, et condamné à quinze ans de prison.

Une astuce juridique

Ces faits, et le nouveau visage qu’ils révélaient de leur auteur, avaient incité la justice à relancer l’enquête sur la disparition de Françoise Hohmann, d’autant plus qu’entre-temps, l’alibi de Jean-Marc Reiser avait disparu : sa compagne de l’époque, qui avait d’abord affirmé avoir passé la soirée du 8 septembre 1987 avec lui, ne l’affirmait plus. Deux mois après son procès pour viols, Jean-Marc Reiser était jugé par la cour d’assises du Bas-Rhin pour « homicide volontaire ».

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La maison d’arrêt de Strasbourg, dans le quartier de l’Elsau, où Jean-Marc Reiser est détenu depuis septembre 2018,  le 16 juin 2022.

Le 8 septembre 1987, Françoise H

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