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À Paris, le préfet de police demande à ses troupes de “ne pas abandonner le service” sans mentionner de sanctions éventuelles.

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Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, à l’Elysée, le 19 juillet 2023.

Trois ou quatre lignes, presque glissées de manière subliminale dans une longue adresse aux 30 000 fonctionnaires placés sous son autorité : mercredi 26 juillet, Laurent Nuñez dressait le bilan de sa première année à la tête de la Préfecture de police de Paris. Mais ces quelques mots ont pratiquement fait oublier les plus longs développements consacrés à l’organisation des épreuves des Jeux olympiques et paralympiques de Paris dans un an, au “renforcement (…) de la présence des policiers sur la voie publique”, à la diminution de 20 % des vols avec violence enregistrés par ses services et à l’interpellation de 255 trafiquants de crack.

“Je ne conçois pas que nous ne répondions pas collectivement présent pour protéger, chaque jour et chaque nuit les habitants de l’agglomération (…), écrit le préfet de police. C’est dans cet esprit que j’appelle chacune et chacun d’entre vous à mesurer le tort qu’il ferait s’il s’aventurait à délaisser le service des autres.”

Appeler à la conviction plutôt que menacer de sanctions, les manières rondes de M. Nuñez ne parviennent pas tout à fait à dissimuler une inquiétude grandissante, à mesure que les services de police débraient en signe de soutien à un fonctionnaire marseillais accusé de violences en marge des récentes émeutes et placé en détention provisoire jeudi 20 juillet. Paris et la zone de compétence de la Préfecture de police (les trois départements des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne) n’échappent pas à ce mouvement de colère encore diffus, qui voit des policiers déposer des arrêts maladie ou se déclarer en “pause” dans les commissariats.

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Mission de déminage

Toute communication officielle étant verrouillée, il est impossible de connaître avec précision l’étendue de la fronde. Mais certains services, très touchés, laissent craindre une contagion et, mécaniquement, l’effet de ciseaux tant redouté par les autorités : une hausse des infractions conjuguée à une baisse des statistiques de l’activité policière.

De quoi sérieusement entamer le plan Zéro délinquance exigé par le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, en prévision des Jeux olympiques et paralympiques de 2024. De quoi, aussi, mettre à mal les “résultats significatifs” dont le préfet de police attribue le mérite à “ses” policiers et policières, dans un hommage particulièrement appuyé à leur “professionnalisme” et à leur “implication”. Et, puisque des ordres stricts de retour au travail ne semblent pas constituer une option face à une base à fleur de peau, la mission de déminage emprunte au registre de la pédagogie, y compris en rencontrant des policiers de “terrain”, comme l’a fait Laurent Nuñez à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), lundi 24 juillet au soir.

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