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J’ai ressenti pour la première fois que ma fille était dérangeante

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Il n’y a pas vraiment eu de dispute, de celles qui font trembler les murs et les corps. Seulement quelques tentatives d’explication qui n’ont pas suffi à démêler les incompréhensions. Finalement, un message lapidaire à l’occasion de la nouvelle année a sonné le glas d’un lien de presque vingt ans entre Inès, 31 ans, et sa « meilleure amie ». « Elle m’a écrit : “J’espère que 2023 te permettra de remettre de l’ordre dans tes priorités.” », se souvient l’enseignante, qui a souhaité garder l’anonymat, comme toutes les personnes interrogées. Inès n’a pas hésité un instant : « C’est ma fille avant elle. »

Les deux femmes se connaissent depuis le collège. Alors qu’Inès a toujours eu envie d’avoir des enfants, son amie n’en voulait pas et « avait du mal à les supporter ». Pourtant, cela n’avait jamais été un sujet de tension entre elles, qui ne se privaient pas de critiquer en chœur les « enfants rois » et « les parents avec qui on ne peut plus discuter ». Alors, pas question pour la jeune femme de devenir comme ça après la naissance de son bébé, fin 2020. « On a passé pas mal de week-ends toutes les deux, on s’écrivait tous les jours, on s’appelait de longs moments… », assure-t-elle.

C’est lors d’un week-end en famille chez son amie et le conjoint de celle-ci, en octobre 2022, que tout a basculé. « J’ai senti pour la première fois que ma fille dérangeait. On nous pressait sur les horaires, mon amie était de mauvaise humeur. Elle m’a reproché de ne pas avoir réussi à rendormir ma fille le dimanche matin et d’avoir trop fait attention à elle durant les repas, au détriment des discussions d’adultes », retrace Inès, qui n’a « rien vu venir », elle qui pensait « être toujours pareille ». Prise entre deux feux, elle s’est sentie attaquée sur ses choix éducatifs. « Je devais à la fois gérer mon enfant et les états d’âme de mon amie », se souvient-elle. Un mois plus tard, les deux femmes se retrouvent pour un week-end entre filles, lors duquel elles ont une « grosse explication ». Inès a alors l’impression d’avoir « réglé » le conflit. Mais le message reçu pour la nouvelle année la contredit. « J’ai du mal à imaginer que ce soit la fin, mais je ne vois pas d’issue », constate-t-elle.

Du décalage au gouffre

Clarisse aussi a redoublé d’attention lorsque son premier enfant est né, en 2017. En présence de cet ami proche, pour qui avoir un enfant était « rédhibitoire », elle a pris garde « de ne pas trop parler de [son] fils, ni de montrer trop de photos ». Alors qu’elle avait accouché quelques mois auparavant et qu’ils ne s’étaient pas vus depuis longtemps, la fonctionnaire de 35 ans devait retrouver son ami pour boire un verre. Il lui a « posé un lapin » au dernier moment.

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