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Gérald Darmanin exprime sa compréhension de la “colère” et de la “tristesse” des policiers, après plusieurs jours de protestation

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Le seigneur de l’intérieur, Gérald Darmanin, aux côtés du préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, et du directeur général de la police nationale (DGPN), Frédéric Veaux, lors de la réunion avec les porte-paroles des syndicats de police à l’hôtel Beauvau à Paris, le 27 juillet 2023. BERTRAND GUAY / AFP Jusqu’à présent, il était resté silencieux. Depuis un commissariat du 19e arrondissement de Paris, le seigneur de l’intérieur a pris la parole, jeudi 27 juillet en début de soirée, avant de recevoir les syndicats de police Place Beauvau. En plein mouvement de protestation des policiers lié à l’incarcération, à Marseille, de l’un d’entre eux, soupçonné d’avoir roué de coups un jeune homme, Gérald Darmanin a assuré qu’ils “ne réclament pas l’impunité” ni “d’être au-dessus des lois”, et a dit comprendre leur “colère” et leur “tristesse”. “Ils ont vu que des partis politiques évoquaient le fait que la police tue ; on les insulte, on les vilipende, et se rajoutent à cette fatigue une émotion, une colère, et pour beaucoup d’entre eux (…) une tristesse de ces procès d’intention, de ces procès médiatiques”, a-t-il ajouté, devant le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, et le directeur général de la police nationale (DGPN), Frédéric Veaux. Depuis les propos polémiques de M. Veaux, – il avait estimé qu’un policier n’avait pas sa place en prison –, Gérald Darmanin était resté silencieux, nonobstant le contexte de protestation chez les fonctionnaires de police, à la suite de l’incarcération de l’un de leurs collègues. “Je le soutiens totalement, et je suis très fier qu’il soit mon collaborateur”, a déclaré, à propos du DGPN, le seigneur de l’intérieur. Lire l’éditorial du “Monde” : Fronde des policiers : le silence préoccupant du pouvoir politique “Un métier qui est en extrême souffrance” À l’issue d’une réunion d’une heure en soirée entre M. Darmanin et les représentants syndicaux, ces derniers ont jugé que le seigneur avait été “plutôt à l’écoute” et qu’il s’était “engagé à avoir des pistes de réflexion sur la détention provisoire des policiers”. “Il ne voit pas d’inconvénients en tout cas à travailler sur l’article 144 du code de procédure pénale qui est la détention provisoire afin qu’on mette une clause et que notamment les forces de l’ordre soient exclues de ce dispositif, dans l’exercice de leur mission bien évidemment”, a assuré Fabien Vanhemelryck, secrétaire général d’Alliance. Le syndicat Unité-SGP-Police-FO demande, lui aussi, la création d’un statut spécifique du policier mis en examen, qui exclue la détention provisoire d’un agent agissant en mission. Pour le syndicaliste Anthony Caillé (CGT-Intérieur-Police), en revanche, “avoir une justice d’exception à l’endroit des policiers, ça n’est pas entendable, ça n’est pas acceptable”, “ce serait grave dans une république, dans une démocratie”. “Par contre, c’est un métier qui est en extrême souffrance. On n’a qu’à le voir sur le taux d’arrêts maladie et le taux de suicides dans notre profession, extrêmement important. Mais à force de ne demander aux policiers de ne faire que des missions répressives, punitives, ça n’est pas tenable”, a relevé Anthony Caillé jeudi sur Franceinfo. Cours en ligne, cours du soir, ateliers : développez vos compétences Découvrir Les déclarations du DGPN, issues d’un entretien publié dimanche par Le Parisien et qui avaient reçu l’aval du cabinet du seigneur, ont déclenché un tollé chez les magistrats et dans la classe politique. Lire aussi : Marseille : du jeune homme grièvement blessé aux propos polémiques du patron de la police, chronologie d’une crise Un mouvement qui touche “moins de 5 %” des agents, selon Darmanin Des policiers sont, eux, entrés dans une phase de protestation, en se mettant en “code 562” ; certains sont même en arrêt de travail. Le mouvement est difficilement quantifiable, mais les syndicats assurent qu’il prend de l’ampleur partout en France. “Moins de 5 %” des agents participent au mouvement, a tempéré Gérald Darmanin jeudi soir. “On est en pleine crise”, confiait plus tôt, à l’Agence France-Presse (AFP), Linda Kebbab, secrétaire nationale du syndicat Unité-SGP-Police-FO, qui précise qu’il ne s’agit “pas d’un mouvement de défiance vis-à-vis du seigneur”. “Je pense que [Gérald Darmanin] a conscience que les résultats dans les services sont impactés et que ce n’est pas sporadique. C’est assez inédit. En 2018, on avait eu un appel au “code 562” [l’expression désigne le service minimum, qui consiste à répondre exclusivement aux appels d’urgence reçus par le 17, le numéro de police secours] au début de la crise des “gilets jaunes”, mais ça n’avait pas été très suivi. Là, les policiers trouvent plus facilement une légitimité dans le mouvement”, assure-t-elle. Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Les magistrats dénoncent les déclarations du patron de la police : “Un degré a été franchi dans la remise en cause de l’institution judiciaire” Forte baisse d’activité dans certains secteurs En Seine-Saint-Denis, l’un des départements les plus pauvres et criminogènes du pays, le nombre de gardes à vue nocturnes tourne autour d’une quinzaine contre 35 à 70 habituellement. “Cela faisait longtemps qu’on n’avait pas vu cela en Seine-Saint-Denis”, a déclaré à l’AFP le procureur de Bobigny, Eric Mathais. Idem à Marseille où le nombre de défèrements est “historiquement bas”, soit “70-75 %” d’activité en moins, selon une source judiciaire locale. Et à Paris, ce volume a été divisé par deux à la section de permanence du parquet. Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Le mouvement de protestation dans la police affecte surtout les services chargés de la délinquance de voie publique La contestation est venue de Marseille, une semaine après l’incarcération d’un policier de la brigade anticriminalité (BAC) soupçonné d’avoir roué de coups un homme de 21 ans, avec trois autres collègues, dans la nuit du 1er au 2 juillet. La victime, Hedi, avait expliqué dans La Provence avoir été passée à tabac, après avoir reçu un tir de LBD dans la tempe. Les faits se seraient produits lors des émeutes qui ont embrasé le pays, à la suite de la mort de Nahel M., tué le 27 juin à Nanterre par un policier lors d’un contrôle routier. Frédéric Veaux était ensuite venu en soutien des policiers en s’exprimant dans Le Parisien. Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, avait déclaré sur Twitter (rebaptisé “X” cette semaine), qu’il partageait ses propos. Ces deux plus hauts cadres de la police française avaient été alors les seuls à s’exprimer. En déplacement en Nouvelle-Calédonie, le président de la République, Emmanuel Macron, s’était refusé à commenter les propos du patron de la police. Il a c

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