Connect with us

Francais

“Face à un rat agressif, capable de faire des bonds de 70 centimètres, nous ne savons comment réagir” translates as “Face à un rat agressif, capable de faire des bonds de 70 centimètres, nous ne savons comment réagir” in French.

[ad_1]

« Face à une bête sauvage », de Joëlle Zask (Premier Parallèle, 2021).

Retrouvez tous les épisodes de la série « La bibliothèque insolite de Mara Goyet » ici.

En ville, comme à la campagne, je ne suis pas folle d’enthousiasme à l’idée de rencontrer des rats, des corneilles, des sangliers ou des loups. C’est un fait, amigo, ces rencontres ne sont pas vraiment ma tasse de mate. Pourtant, je ne peux pas en être fier, je cherche à dépasser ma peur et mes réticences. C’est pourquoi, en me lançant dans Face à une bête sauvage, de Joëlle Zask (Premier Parallèle, 2021), j’ai entrevu un brin d’espoir : j’allais enfin obtenir le mode d’emploi et le sens de la cohabitation fraternelle.

Lire aussi la chronique : Article réservé à nos abonnés « Les relations qu’entretint Gustave Flaubert avec le phoque ne se limitèrent pas à une simple ressemblance physique »

L’autrice entame son propos en rappelant que si les bêtes ont pris le temps d’observer et donc de connaître les humains, l’inverse n’est pas vrai. Nous, les humains, sommes ignorants, compadre ! Face à un rat agressif, capable de faire des bonds de 70 centimètres, nous sommes démunis. Pire encore, nous commettons des erreurs : en souriant à un chien errant, nous dévoilons nos canines, ce qui ne l’apaisera pas ; nous aurions mieux fait d’imiter gentiment avec notre bras gauche les doux battements de queue derrière notre dos ou de nous lécher les babines.

Nous devons donc nous débarrasser de notre anthropomorphisme (offrir un bouquet de fleurs à un coyote ne l’apaise pas) tout comme de notre amateurisme (tapoter “ours, pronostic vital” sur Google face à un ursidé). Pour chaque animal, il existe des techniques et des gestes différents à connaître. Ils peuvent nous sauver la mise, même si parfois, faire appel à la chance est la seule solution.

Art de la défense

Il faut par exemple éviter de contrarier une corneille. D’un caractère rancunier, elle peut littéralement vous pourrir la vie. L’ouvrage raconte l’histoire d’une femme qui, constamment surveillée, menacée et harcelée par l’oiseau courroucé, a fini par être obligée de porter un casque et de s’armer d’un parapluie pour sortir de chez elle. Voilà de quoi rester cloîtré chez soi, sous tranquillisants. Ce qui, au moins, donnera tout le loisir de se renseigner, de trouver des solutions et de réfléchir à ce que, philosophiquement, cette confrontation signifie.

Qui sait, en effet, qu’en face d’un puma perdu en ville, il faut se dresser sur ses pieds pour paraître plus grand ? Avons-nous été prévenus qu’un éléphant ivre devient incontrôlable et que donc, il faut cacher les bouteilles ? Nous a-t-on appris qu’en présence d’un moustique « s’agiter crée un bouclier autour de nous, nous rendant invisible, un peu comme l’appareil de camouflage romulien dans Star Trek » ?

Lire aussi la chronique : Article réservé à nos abonnés « Milou, chabrolien ? Voilà de quoi se lancer dans une relecture passionnée de la place du chien dans la BD »

Cependant, la connaissance n’exclut pas la prudence, ni l’art de la défense : en toutes circonstances, l’autrice recommande de se munir d’un spray au gaz poivré. Asperger les yeux de l’animal menaçant avec du piment concentré aidera à le repousser. Inutile, cependant, de succomber à un excès de zèle : l’utilisation d’un lance-roquettes ou d’une hallebarde ne fera qu’exacerber la rage de la bête.

Il vous reste 16.85% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

[ad_2]

Continue Reading
Advertisement
Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Copyright © 2019 - Le Collectif BI-TON