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Entre empathie, fermeté et sursaut moral : la stratégie en trois temps de Macron pour rétablir le calme

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Emmanuel Macron préside une cellule de crise en présence de la cheffe du gouvernement, Elisabeth Borne, et de ministres, à l’Elysée, à Paris, le 2 juillet 2023.

Appels réguliers à sa première ministre, Elisabeth Borne, et à son ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, messageries instantanées ouvertes sur ses téléphones, échanges directs avec des maires… Pendant deux jours, Emmanuel Macron a vécu suspendu aux alertes, aux incendies et aux pillages. « Jusque très tard les nuits », glisse un de ses conseillers.

Voulant rester « agile » et « souple », désireux surtout ne pas donner l’image d’un chef s’envolant à l’étranger, le président de la République a annulé sa visite d’Etat en Allemagne. Dimanche, au moment où il aurait dû prendre l’avion, il tenait un « point de situation » entouré de ses principaux ministres. Un week-end sur le qui-vive donc.

Un week-end où l’Elysée a surtout voulu montrer l’image d’un Emmanuel Macron à la manœuvre. Samedi, le chef de l’Etat a « demandé » au ministre de l’économie, Bruno Le Maire, de recevoir les commerçants et restaurateurs. Dimanche, il a « demandé » à sa cheffe du gouvernement de se rendre à L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne).

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Deux jours aussi pour réfléchir à la meilleure façon de sortir de cette crise. « Si nous n’étions que dans l’empathie, on nous accuserait de ne pas être assez fermes. Si nous étions seulement dans une répression aveugle, on nous accuserait de jeter de l’huile sur le feu », résume le conseiller d’un exécutif plus que jamais sur une ligne de crête.

Dimanche, le chef de l’Etat a passé sa journée partagé entre deux sentiments. Le soulagement de voir que les émeutes avaient baissé en intensité malgré certains points toujours très chauds, comme à Marseille et à Lyon, vendredi soir. Le dégoût devant l’attaque contre le domicile privé du maire (Les Républicains, LR) de L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), Vincent Jeanbrun, en présence de sa femme et de ses deux enfants. Un élu municipal a également été blessé à la tête par un jet de pierre à Montluçon (Allier).

Le débat politique s’embourbe

L’ensemble du personnel politique, même les proches du leader de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, accusé depuis cinq jours de ne pas avoir appelé au calme, a condamné ces agressions contre les élus de la République. L’Association des maires de France a appelé à des rassemblements de soutien devant les mairies, lundi, à midi.

Dimanche soir, après la réunion élyséenne, des proches d’Emmanuel Macron ont annoncé qu’il recevrait, mardi, les maires des « plus de 220 communes victimes d’exactions ». Lundi, il s’entretiendra avec Yaël Braun-Pivet, la présidente (Renaissance) de l’Assemblée nationale, et avec Gérard Larcher, son homologue (LR) du Sénat. Le même jour, Elisabeth Borne accueillera les présidents des groupes parlementaires. « [Le président] veut un temps d’écoute et de compréhension », glisse un participant à la réunion. « Nous ne laisserons rien passer. Nous serons aux côtés des maires », a déclaré la première ministre lors de sa visite à Vincent Jeanbrun, avec notamment le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin.

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