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Devant la coupure du tronçon nord, les Franciliens résignés et les touristes déboussolés

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« On est obligé de prendre notre mal en patience », lâche, résigné un usager du RER B, à ses compagnons de file d’attente. Comme d’autres passagers habitués de la ligne, l’agent de sécurité qui s’est levé vers 5 heures du matin, samedi 12 août, a dû interrompre son trajet, prendre le RER D à Paris-Gare du Nord, descendre à la station Stade-de-France-Saint-Denis, plus au nord, monter dans un bus de remplacement et enfin rejoindre Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). « C’est trop de correspondances, on est fatigués, mais même si on crie notre colère, ça ne changera rien », poursuit l’employé d’une société de sécurité privée.

Le tronçon nord de la deuxième ligne la plus fréquentée d’Europe est exceptionnellement fermé pendant trois jours, en incluant, fait rarissime, un jour en semaine, lundi 14 août. Aucun train ne circule depuis la Gare du Nord. SNCF Réseau modernise les voies, et prépare l’arrivée de nouvelles lignes de métro. Si de telles interruptions pour travaux sont fréquentes, ces derniers temps, sur le réseau francilien, à la fois parce qu’il faut greffer de nouvelles lignes, mais aussi parce qu’il faut rattraper des décennies de sous-investissement, cet arrêt intervient sur une ligne pas comme les autres. Elle est celle de l’aéroport, mais aussi celle des travailleurs de première ligne. Même en plein milieu du week-end du 15 août, 200 000 personnes sont attendues.

Les usagers guidés au mégaphone

Des voyageurs attendent le bus B5, mise en place par la SNCF lors des travaux de la ligne B. Il fait la navette entre Saint-Denis et l’aéroport Charles-de-Gaulle-Etoile.

Un dispositif exceptionnel a été déployé pour pallier cette absence de trains. Six cents bus et cars supplémentaires sont mobilisés, comme un millier de chauffeurs, dont certains ont été rappelés pendant leurs vacances. Des rues sont neutralisées pour installer les gares routières. Une armada de gilets rouges, parfois en intérim, des bagagistes, ont été recrutés pour assister les voyageurs. Les effectifs seront à leur maximum, lundi, qui reste une grande inconnue. Les transporteurs, comme l’autorité régulatrice des transports, Ile-de-France Mobilités, ne savent pas si les appels lancés depuis six mois pour éviter les déplacements ce jour-là – le service de substitution ne peut emmener que 100 000 personnes – ont été entendus. Or, à un an des Jeux olympiques de Paris 2024, quand il faudra, en plein été, déplacer autant de monde qu’un jour ouvré en plein hiver dans toute l’Ile-de-France et sur une surface plus réduite, les autorités se savent observées de près.

Deen, 35 ans, travaille dans le BTP et s’arrête au Bourget pour aller travailler sur un chantier. Il a pris l’un des bus mis en place par la SNCF lors des travaux de la ligne B pour faire la navette entre Saint-Denis et Aulnay-sous-Bois.

Samedi, il n’y a « pas eu de perturbations majeures », estime un porte-parole de la SNCF. Les trajets sont rallongés, mais pour autant, aucun affolement notable du côté des habitués de la ligne B. Familier des interruptions, ils anticipent. Deen Labeye, 35 ans, électricien et peintre en bâtiment, travaille sur un chantier, au Bourget, et connaît le calendrier des travaux. Alors, une fermeture de plus ou de moins ne l’affole pas, et il suit sereinement les indications.

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