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« Création de SNCF Renouvelables pour la production d’électricité »

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Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF, au siège du groupe, le 4 Juillet 2023, à Saint Denis (Seine-Saint-Denis).

Effrayés, en 2022, par la flambée des prix de l’électricité, les dirigeants de la SNCF ont discrètement lancé le programme « Volta Ferro » – son nom de code – pour faire face à une nouvelle menace systémique pesant sur le premier acheteur d’électrons de France. Douze mois plus tard, le PDG de la compagnie publique ferroviaire, Jean-Pierre Farandou, explique au Monde l’ampleur de ce projet énergétique étonnant à l’ambition colossale.

La SNCF annonce aujourd’hui qu’elle se lance dans la production d’électricité renouvelable et qu’elle compte être un des tout premiers acteurs de ce secteur. Pouvez-vous en dire plus ?

Nous allons créer une société filiale à 100 % de la SNCF, SNCF Renouvelables. Nous produisons déjà un peu d’énergie solaire, avec des panneaux dans les gares, sur quelques ateliers, Mais, là, nous passons à la vitesse supérieure. C’est un choix stratégique. Notre cœur de métier, c’est le ferroviaire. Mais l’électricité nécessaire pour faire rouler les trains est devenue un sujet-clé, depuis l’invasion de l’Ukraine. Avant, l’énergie était abondante dans ce pays et pas très chère. En quelques mois, elle est devenue un sujet stratégique à la fois pour la sécurisation des approvisionnements et la maîtrise des coûts. Nous avons aussi, bien sûr, un enjeu de transition écologique.

C’est en ligne avec les quatre axes stratégiques définis dès mon arrivée, début 2020. La transition écologique, les territoires, l’humain – la filière renouvelable, c’est 15 000 emplois à créer dans les dix ans qui viennent, nous y prendrons part – et l’innovation : les commandes de la SNCF vont soutenir une filière française et européenne de fabrication de panneaux solaires, mais nous allons aussi travailler sur des solutions de stockage de cette énergie et sur la mise au point de panneaux solaires longitudinaux, qu’on pourra installer le long des voies ferrées, une technologie qui n’existe pas aujourd’hui. Nous avons des premiers contacts avec des industriels, comme le producteur alsacien Voltec Solar.

Quels sont vos besoins en électricité ?

Nous sommes le plus gros client d’EDF. Nous consommons 9 térawattheures par an : huit pour la traction électrique et le reste pour l’électricité des bureaux, bâtiments de service, industriels, ateliers ou gares, pour le chauffage, la climatisation et l’éclairage. Et nos besoins vont augmenter de 50 % dans les vingt ans qui viennent avec le développement du train.

Lire aussi : Le patron de la SNCF souhaite 100 milliards d’euros d’investissement sur quinze ans pour participer à la décarbonation des transports

Or, nous avons une ressource : du foncier, notamment ce que nous appelons les délaissés ferroviaires, par exemple, des voies ferrées non utilisées. Depuis un an, nous les recensons pour créer un cadastre solaire, avec l’exposition au soleil des terrains. Au total, nous avons trouvé 10 000 hectares. Sur 1 hectare, on peut installer une puissance de 1 mégawatt-crête [l’unité mesurant la puissance des panneaux photovoltaïques]. Cela couvre une consommation d’énergie de 1,5 mégawattheure.

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