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Comment un duel au sabre entre une Ukrainienne et une Russe a changé le visage du monde olympique

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L'Ukrainienne Olga Kharlan, celui qui refuse de serrer la main du Russe Anna Smirnova, lui tend son sabre pour un « check », lors d'un match des championnats du monde à Milan (Italie), le 27 juillet 2023.

La guerre n’est pas l’apanage de soudards lourdement armés hantant des champs de bataille dévastés. Elle peut aussi prendre la forme d’un duel entre deux jeunes femmes blondes tout de blanc vêtues dans une enceinte à l’atmosphère plus policée. Une opposition qui tourne à l’incident diplomatique quand la vainqueure ukrainienne refuse de serrer la main tendue par son adversaire russe. Ainsi, jeudi 27 juillet, trois cent soixante-quatre jours avant l’ouverture des Jeux olympiques de Paris, la géopolitique est-elle entrée en collision frontale avec l’olympisme au Palais des congrès de Milan (Italie) converti en salle d’armes, à l’occasion des championnats du monde d’escrime.

Lire aussi : Olga Kharlan, l’escrimeuse ukrainienne disqualifiée pour avoir refusé de serrer la main d’une Russe, aura une place garantie aux JO de Paris

En lice, ce matin-là, au premier tour de l’épreuve individuelle de sabre : Olga Kharlan, 32 ans, et Anna Smirnova, 23 ans. Les deux tireuses ne sont pas seulement des adversaires d’un jour. Respectivement ukrainienne et russe, elles sont surtout des ennemies jurées. Ce face-à-face est le résultat d’un tirage au sort improbable doublé d’un infléchissement de dernière minute de la politique ukrainienne. La veille, Vadym Guttsait, le ministre des sports ukrainien, a modifié un décret qui interdisait jusque-là aux athlètes de son pays d’affronter lors de compétitions sportives des Russes et des Biélorusses, qu’ils concourent ou non sous bannière neutre. Le nouveau texte autorise les Ukrainiens, à commencer par Olga Kharlan, à défendre leurs chances sur tous les terrains de sport, et par conséquent à participer au processus de sélection pour les Jeux de Paris 2024.

Quand Olga Kharlan foule la piste milanaise au matin du 27 juillet, elle est le premier athlète de son pays, tous genres confondus, à bénéficier de l’ouverture consentie par M. Guttsait, qui est aussi le président du Comité national olympique ukrainien et un ancien sabreur médaillé d’or sous les couleurs de la Communauté des Etats indépendants (CEI), aux JO de Barcelone, en 1992. Depuis le début de la guerre en Ukraine, le 24 février 2022, le tennis a, certes, vu des confrontations entre joueurs ou joueuses issus des pays belligérants, mais, dans cette discipline, les sportifs évoluent à titre individuel, indépendamment de toute délégation officielle.

D’enceintes sportives à théâtres de guerre

Sabres au clair, sanglées dans leurs sous-cuirasses et leurs plastrons de sécurité d’un blanc immaculé, les sabreuses prennent pied sur la piste rouge pâle inondée de lumière artificielle. La grille du masque d’Olga Kharlan est aux couleurs bleu et jaune de l’Ukraine. Dans le dos de la veste d’Anna Smirnova, seulement trois lettres : AIN, pour “athlète individuelle neutre”. A l’exception d’une vingtaine de membres de la délégation ukrainienne qui encouragent Kharlan aux cris de “Slava Ukraini” (“Gloire à l’Ukraine”), le public, comme le mouvement olympique, retient son souffle.

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