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Comment les écoles privées se lancent à l’assaut des candidats déçus.

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“Tous mes vœux sont en attente sur Parcoursup”, avoue Ziyn, 18 ans, en réorientation après une première année ratée en licence accès santé à l’université Paris-Est-Créteil. Dans quel établissement sera-t-il à la rentrée 2023 ? Il n’en a aucune idée. Alors, ce samedi 24 juin, il traîne son spleen, à la recherche d’un plan B, dans les allées du Salon des études supérieures de Paris, rue de Charenton, où près d’une centaine d’établissements sont venus offrir leurs services. Pour ces écoles, pour la plupart privées, Parcoursup est une aubaine. Mieux encore, la phase d’admission complémentaire, lorsque des centaines de milliers de lycéens scrutent l’avancement de leur place dans les files d’attente, une période idéale pour susurrer aux oreilles des plus anxieux.

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Combien sont-ils, un mois après les premiers résultats de la plate-forme d’orientation, encore sur le bas-côté d’un système qui avance sans eux ? Selon le ministère de l’enseignement supérieur, 86 % des lycéens ont reçu, mi-juin, au moins une proposition d’admission. Il demeure que 130 000 jeunes n’ont reçu aucune proposition, et beaucoup d’autres ont été admis dans une formation pour laquelle ils ont candidaté par défaut. Ces jeunes et leurs familles deviennent un énorme marché à conquérir pour les entreprises de l’enseignement supérieur privé, et ce dès les premières semaines de l’été.

“L’admission se fait hors Parcoursup”: le même message clignote sur les sites Internet de Digital Campus, Delta Business School et consœurs. Afficher un recrutement hors de la moulinette de la plate-forme d’orientation vers l’enseignement supérieur devient un argument commercial. “Si tes vœux ne sont pas exaucés, il t’en reste toujours un”, ose l’Iscom, un réseau d’écoles de communication privées, avec en arrière-plan la lampe d’Aladin… Pas de vacances pour les services de recrutement de ses établissements. “Nous sommes en plein boost auprès de nos prospects”, déclare Magali Guiramand, directrice de la communication et du développement de l’établissement. Sur les cinq cents étudiants de première année qui commenceront en septembre sur l’un des dix campus de l’école, 20 % sont recrutés après avoir reçu des résultats décevants sur Parcoursup, qu’ils soient néo-bacheliers ou en réorientation. “Nos sessions d’admission ne ferment pas de l’été jusqu’en septembre, et on ne cesse de communiquer avec ces jeunes”, poursuit Magali Guiramand.

Cibler les réseaux sociaux

Avec son réseau d’établissements privés de près de quinze mille étudiants, répartis sur toute la France, le Collège de Paris, qui rassemble des écoles de commerce, de communication, du numérique, etc., est également à la recherche de ses clients : cinq mille nouveaux élèves à recruter chaque année. “Pour ce faire, nous avons nécessairement une stratégie très offensive en communication digitale. Nous allons parler aux jeunes là où ils sont, c’est-à-dire sur les réseaux sociaux”, expose Aline Destaillats, directrice nationale enseignement supérieur au Collège de Paris. Mais pas seulement. Ces écoles écument les salons tout au long de l’année scolaire, beaucoup parviennent aussi à s’introduire dans les lycées pour se présenter et convier les futurs bacheliers à des journées portes ouvertes. “Nous allons même les chercher dans les maisons de quartier et les maisons locales d’insertion”, précise Mme Destaillats. Une fois l’information délivrée au potentiel étudiant, les écoles attendent patiemment que les lycéens deviennent des “déçus de Parcoursup”, dit la directrice. Commence alors la phase de recrutement.

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