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Au Niger, le général Tchiani prend la tête du coup d’État en cours, la France refuse de reconnaître les autorités issues du putsch.

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Abdourahamane Tchiani, lors de son allocution à la télévision nationale du Niger, le vendredi 28 juillet 2023 – / AFP

Le général Abdourahamane Tchiani pris la parole à l’antenne de la télévision nationale au Niger, le vendredi 28 juillet à midi (heure locale, 13 heures à Paris), afin de se déclarer à la tête du coup d’État en cours pour renverser le président Mohamed Bazoum. M. Tchiani était jusqu’alors le chef de la garde présidentielle, qui retient M. Bazoum et sa famille en captivité dans la résidence présidentielle de Niamey, la capitale. “Le Conseil national de la sauvegarde de la patrie réaffirme sa volonté de respecter tous les engagements internationaux”, a déclaré le général, avant de poursuivre : “Le conseil, par ma voix, demande aux partenaires et amis du Niger, en cette étape cruciale de la vie de notre pays, de faire confiance à nos forces de défense et de sécurité, garantes de l’unité nationale, de l’intégrité du territoire et des intérêts supérieurs de notre nation.” M. Tchiani doit sa nomination à la tête de la garde présidentielle en 2011 à Mahamadou Issoufou, le prédécesseur de Mohamed Bazoum. Ce dernier a décidé de maintenir le général à son poste lors de son arrivée à la tête de l’État en 2021. Lire l’analyse : Article réservé à nos abonnés Au Niger, le rapport de force tourne en faveur des putschistes

Un “sommet spécial” de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), à laquelle appartient le Niger, aura lieu dimanche à Abuja (Nigéria) afin d’évaluer la situation après le coup d’État, avec probablement des sanctions à la clé. Dans un communiqué transmis à l’Agence France-Presse, deux directeurs adjoints du cabinet du président Bazoum, Daouda Takoubakoye et Oumar Moussa, ont réagi aux déclarations de M. Tchiani en dénonçant “un coup d’État pour convenance personnelle justifié par des arguments puisés exclusivement dans les réseaux sociaux”.

Paris appelle à “la libération du président Bazoum”

L’Union européenne (UE) a fermement condamné vendredi le coup d’État et a menacé de suspendre l’aide financière apportée à ce pays du Sahel, selon un communiqué du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell. “Toute rupture de l’ordre constitutionnel aura des conséquences sur la coopération entre l’UE et le Niger, y compris la suspension immédiate de tout appui budgétaire”, a-t-il déclaré, estimant que le renversement du président Mohamed Bazoum était “une atteinte grave à la stabilité et à la démocratie”. Le Président français Emmanuel Macron, en déplacement en Papouasie-Nouvelle-Guinée, a également condamné fermement le coup d’État militaire, parfaitement illégitime et profondément dangereux pour les Nigériens, pour le Niger et pour toute la région. C’est pourquoi nous appelons à la libération du président Bazoum et à la restauration de l’ordre constitutionnel”, a poursuivi M. Macron. Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Avec le Niger, les Occidentaux perdent un allié crucial au Sahel

Dans un communiqué, le ministère des affaires étrangères français a également réitéré “dans les termes les plus fermes, les demandes claires de la communauté internationale appelant à la restauration sans délai de l’ordre constitutionnel et du pouvoir civil démocratiquement élu au Niger”. La France “ne reconnaît pas les autorités” issues du putsch mené par le général Abdourahamane Tchiani et considère Mohamed Bazoum, “démocratiquement élu”, comme “le seul président de la République du Niger”, a affirmé le Quai d’Orsay.

Toutes les composantes de l’armée en soutien des putschistes

L’armée nigérienne a apporté jeudi son soutien aux militaires putschistes, qui ont accusé la France, dont 1 500 soldats se trouvent au Niger, d’avoir enfreint la fermeture des frontières en faisant atterrir un avion militaire à l’aéroport international de Niamey. Ils ont appelé “une fois pour toutes au respect strict des dispositions” prises par la junte.

Les militaires putschistes ont annoncé “la suspension jusqu’à nouvel ordre des activités des partis politiques” et ont appelé “la population au calme” après les incidents survenus lors d’une manifestation jeudi à Niamey organisée pour les soutenir, où des drapeaux russes flottaient et des slogans antifrançais étaient scandés. Malgré l’interdiction décrétée par les militaires, une nouvelle manifestation est prévue vendredi selon l’appel d’une coalition de partis d’opposition au président Bazoum, qui “tout en désapprouvant tout changement par la force, soutient les motivations” des putschistes, selon un communiqué.

Après le Mali et le Burkina Faso, le Niger, auparavant allié des pays occidentaux, devient le troisième pays du Sahel à connaître un coup d’État depuis 2020, et qui est miné par les attaques de groupes liés à l’État islamique et à Al-Qaïda. Le Mali et le Burkina Faso se sont notamment tournés vers la Russie après avoir exigé le départ des soldats français de leur sol. Le putsch au Niger a été vivement condamné par les partenaires occidentaux du Niger et par les Nations Unies. Le Monde avec l’AFP.

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