Après quatre nuits de fièvre, une première accalmie dans la plupart des villes de France -> Après quatre nuits de fièvre, un premier répit dans la plupart des villes de France
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Est-ce le signe d’un début de lassitude ? La conséquence du dispositif policier renforcé, avec l’engagement d’unités d’intervention et de blindés ? De l’appel à la responsabilité des parents d’émeutiers lancé par le gouvernement ? Des peines de prison prononcées ces derniers jours en comparution immédiate ? L’effet d’un contrôle accru des réseaux sociaux ? Un apaisement temporaire avant le retour de la tempête ? Il est sans doute trop tôt pour analyser toutes les raisons de la première nuit d’accalmie qu’a connue le pays, entre samedi 1er et dimanche 2 juillet, après la poussée de fièvre des quatre précédentes.
A L’Haÿ-les-Roses, dans le Val-de-Marne, le domicile du maire a été attaqué à la voiture-bélier en présence de la famille de l’élu, qui a dénoncé une « tentative d’assassinat ». Quelques incidents ont éclaté, notamment à Marseille, mais aussi dans une moindre mesure à Strasbourg ou encore à Nice, sans comparaison cependant avec le déferlement de violences et de pillages qui a embrasé de nombreuses villes depuis la mort, mardi, de Nahel M., le garçon de 17 ans tué par un policier après un refus d’obtempérer. La situation est restée sous contrôle à Paris, où plusieurs dizaines de jeunes s’étaient pourtant donné rendez-vous sur les Champs-Elysées.
Comme la nuit précédente, 45 000 policiers et gendarmes avaient été mobilisés sur le territoire, dont 7 000 à Paris et en proche banlieue, avec des effectifs renforcés à Marseille et à Lyon, deux villes qui avaient été particulièrement touchées par la montée des tensions la veille. De nombreuses communes avaient interdit les manifestations, instauré un couvre-feu pour les mineurs et arrêté la circulation des bus et des tramways en soirée.
Suivre notre live : Emeutes après la mort de Nahel M., en direct : 719 interpellations dans la nuit de samedi à dimanche, des incidents limités
Peu après 8 heures, dimanche, le ministère de l’intérieur faisait état de 719 interpellations dans tout le pays, loin des quelque 1 300 interpellations de la nuit précédente. « Nuit plus calme grâce à l’action résolue des forces de l’ordre », s’est réjoui le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, sur son compte Twitter, dans la nuit.
Tensions à Marseille
C’est à Marseille que la situation a été la plus tendue, sans atteindre le niveau de violence de la veille. Dans la ville, qui a bénéficié d’un renfort massif de CRS, des blindés et deux hélicoptères de la gendarmerie avaient été engagés en soutien du RAID et du GIGN.