Connect with us

Francais

À Marseille, témoignages contradictoires suite à l’agression de deux policiers en début des émeutes.

[ad_1]

Dans quelles conditions s’est déroulé le très violent passage à tabac de deux fonctionnaires de police à Marseille, dans la nuit du jeudi 29 au vendredi 30 juin ? Le parquet de Marseille ne souhaite pas commenter les témoignages récoltés, mercredi 5 juillet, et l’avancée de l’enquête ouverte dès le lendemain de l’agression pour tentatives de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique. Dans le premier communiqué diffusé vendredi, il évoquait un scénario clair : les deux policiers, qui n’étaient pas en service et circulaient dans le même véhicule peu après 3 heures du matin, se sont trouvés « bloqués par un incendie de poubelles puis pris à partie par un groupe d’une vingtaine d’individus ». « Il ressort des premiers éléments de l’enquête que l’un d’eux a été reconnu en sa qualité de policier », explique la procureure Dominique Laurens.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Après trois nuits de pillage, Marseille se réveille sonnée

Cette première soirée d’émeutes a été agitée autour du Vieux-Port. Une trentaine de commerces ont été dégradés ou pillés, alors que les forces de l’ordre tentaient de juguler la détermination de plusieurs centaines d’émeutiers. Les deux policiers – l’un est enquêteur de police judiciaire, l’autre membre de la sécurité publique – arrivent à l’angle formé par la rue Breteuil et la rue Sainte, quartier de l’Opéra (1er arrondissement), tout près du Vieux-Port. C’est à ce croisement très fréquenté que l’altercation a eu lieu, sous l’œil d’une caméra reliée au centre de supervision urbaine municipal (CSU), dont les images ont été saisies pour les besoins de l’enquête.

Violemment passés à tabac, les deux policiers ont été un temps hospitalisés. L’un d’eux souffre d’une fracture du plancher orbital et a été atteint « d’un coup de couteau type estafilade au poignet », selon le parquet. Le second a été victime d’un traumatisme crânien. Dans une vidéo filmée après l’agression et postée sur les réseaux sociaux par un témoin de la scène, on voit un des fonctionnaires au sol, totalement inconscient, alors qu’un homme hurle : « T’y es K.-O. par terre… C’est ça, les Arabes, ils vous enculent. »

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Aux comparutions immédiates, les regrets et les dénégations des émeutiers : « A la base, j’étais juste sorti chercher des bières »

D’une extrême violence

« Ils ont été battus par terre comme des chiens, il n’y a pas d’autres mots », a réagi le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, interrogé sur TF1 vendredi. Le syndicat Alliance, lui, a estimé sur Twitter que les deux fonctionnaires avaient été « lynchés par des sauvages ».
Si le passage à tabac a été d’une extrême violence, deux témoignages amènent un autre éclairage sur les instants qui l’ont précédé. Coincées dans un VTC qui les ramenait après leur nuit de travail, deux jeunes femmes ont assisté à une partie de l’altercation et ont, elles-mêmes, contacté le parquet de Marseille pour raconter ce qu’elles ont vu. Car, écrivent-elles dans un courrier à la procureure Laurens, que Le Monde a pu consulter lors d’une rencontre avec elles, « ce qui est décrit dans les médias ne correspond pas à ce qui s’est réellement passé ».

Il vous reste 42.34% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

[ad_2]

Continue Reading
Advertisement
Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Copyright © 2019 - Le Collectif BI-TON