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A L’Haÿ-les-Roses, la violente attaque du domicile du maire « si tranquille, si normale » sidère les habitants

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D’une mémoire stupéfiée de l’Haïssien et Maurice (les personnes citées n’ont pas souhaité donner leur patronyme) habite L’Haÿ-les-Roses depuis 1958, il n’avait jamais vu, cru, ou même pu imaginer qu’une chose aussi grave puisse se produire dans une ville « si tranquille, si normale ».

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Dans cette commune du Val-de-Marne, en banlieue parisienne, les événements des derniers jours, provoqués par la mort de Nahel M., ont effectivement pris une tournure très particulière. Durant les trois premières nuits d’émeutes, la mairie a été la cible d’attaques, de dégradations et de tentatives d’incursion. Le bâtiment public est dorénavant encerclé par d’imposants barbelés et sécurisé par des policiers nationaux et municipaux.

Mais dans la nuit du samedi 1er juillet au dimanche 2, c’est, cette fois, le domicile du maire Les Républicains (LR), Vincent Jeanbrun, qui est directement visé. Le portail est défoncé par une voiture-bélier en feu, projetée par un groupe d’individus. L’épouse du maire est victime d’une fracture du tibia alors qu’elle tente de s’enfuir avec ses deux enfants, âgés de 5 et 7 ans, dont l’un a également été blessé.

Une affiche représentant Vincent Jeanbrun, maire de L'Haÿ-les-Roses, le 2 juillet 2023. À droite, le marché couvert a été attaqué par des émeutiers.

Les assaillants incendient la voiture familiale « dans l’intention manifeste de mettre en feu le domicile », selon l’entourage du maire, avant d’être mis en fuite par la police et les pompiers. Vincent Jeanbrun se trouvait, au même moment, dans les locaux de sa mairie. « Cette nuit, un cap a été franchi dans l’horreur et l’ignominie, a-t-il réagi sur Twitter. (…) Ma détermination à protéger et servir la République est plus grande que jamais. Je ne reculerai pas. »

« Attaque intolérable »

Samedi, quelques heures avant l’attaque, interrogé par LCI, Vincent Jeanbrun avait raconté : « Ce matin, on s’est levés avec des tags un peu partout sur les murs de la ville, et à certains endroits, il y a marqué : “On sait où vous habitez, on va vous brûler vivant.” » Une enquête a été ouverte pour tentative d’assassinat, a annoncé, dimanche 2 juillet, Stéphane Hardouin, le procureur de Créteil. La première ministre, Elisabeth Borne, et le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, se sont rendus sur place dans l’après-midi. « Le gouvernement ne laissera passer aucune violence, a déclaré la cheffe du gouvernement. Nous serons aux côtés des maires. On a tous été très choqués par cette attaque intolérable. On est très mobilisé pour rétablir l’ordre républicain. »

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Dimanche après-midi, les rues de cette commune de 32 000 habitants étaient redevenues aussi paisibles qu’à l’ordinaire. Les enfants étaient de sortie, les plus grands lézardent en bande au soleil. Seules des équipes de télévision, françaises, mais aussi anglaise ou autrichienne, venaient troubler l’harmonie ambiante et le train-train d’habitants tout aussi éberlués que Maurice, 73 ans, en polo bleu et sandales, qui prend des photos de la mairie durant sa promenade quotidienne. Mais il ne pourra pas cocher les cases de son Loto, comme à son habitude, car tous les tabacs alentour sont fermés.

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